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Anastasia Taylor-Lind –2011 FotoVisura Grant

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En 2008, le gouvernement de facto du Haut-Karabagh a introduit le « programme d’encouragement des naissances », qui distribuent des primes aux jeunes mariés pour chaque nouveau né, dans le but de repeupler la région après la guerre dévastatrice qui y a pris place de 1991 à 1994. Depuis son introduction il y a quatre ans, ce programme est crédité d’une augmentation du taux de natalité de 25,5% de 2145 naissances enregistrées en 2007 à 2694 en 2010. Il est administré par le département de la sécurité sociale, qui supervise les paiements d’à peu près 575 euros (300000 ad) aux jeunes couples lors de leur mariage. Ils sont payés 190 euros pour le premier né (100000 ad), 380 pour le second (200000 ad), 950 euros pour le troisième (500000 ad) et 1350 euros (700000 ad) pour le quatrième. Les familles avec 6 enfants âgés de moins de dix-huit ans se voient donner une maison.

Le baby-boom du Haut-Karabagh a été lancé le 16 octobre 2008 par un mariage de masse qui a engagé 674 couples. L’événement a été financé par des donations privées de la part de plusieurs businessmen fortunés issus de la diaspora arménienne, dont Levon Hairapetian et Ruben Vardanian, et les couples qui ont participé ont reçu des primes plus importantes de la part de ces fonds privés, de 1400 euros (2000 dollars) pour le mariage en lui-même, 1400 euros pour le premier enfant, 3500 euros (5000 dollars) pour le second, les montants augmentant jusqu’à 70000 euros (100000 dollars) pour le septième. Les statistiques au 1er juillet 20 montrent qu’un total de 693 enfants sont nés au sein des couples impliqués dans ce mariage de masse. Ces primes sont plutôt substantielles dans une région où le salaire mensuel moyen est de 35 euros (50 dollars).
La vie de famille au Haut-Karabagh est très traditionnelle et conservatrice. Quand les femmes se marient, elles doivent venir vivre dans la famille du mari, et rester à la maison pour élever les enfants et s’occuper de leurs beaux-parents. Même à l’intérieur de la maison, les hommes et les femmes vivent des vies parallèles mais séparées. Le rôle d’un homme est de fournir à la famille ses moyens de subsistance, et les pères jouent un très petit rôle dans l’éducation des enfants.

À travers ce projet intitulé The National Womb (La matrice nationale), je m’interroge sur les vies de ces jeunes femmes qui sont payées pour venir augmenter la population de leur pays, et leurs luttes quotidiennes.

Anastasia Taylor-Lind/ VII, 2011 FotoVisura Grant Top Finalist

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