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Adieu Göksin –François Hébel

Göksin distribuait les rôles avec ses longs doigts. il est difficile de se souvenir de paroles. C’est en faisant la liste impressionnante de ceux à qui il a donné leur chance (photographes, éditeurs, rédacteurs) que l’on se rend compte à quel point il a été le grand patron de la photographie de presse, lorsque d’autres en étaient les commerçants.

Oriental à Paris, travaillant avec la presse américaine et européenne, son grand bureau semblait traversé par le monde dans une fébrilité chaleureuse. Il aimait complimenter les femmes, mais l’ambiance n’était pas au machisme et elles avaient aussi sa confiance dans le travail.

Avoir le nez creux est une expression qui semble avoir été inventée pour Göksin qui l’appliquait à ses collaborateurs, autant qu’à l’information.

François Hébel
Commissaire avec Françoise Riss de l’exposition et du coffret Fnac-galeries: « Sipa 1983, la couleur de l’actualité »

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