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Accrochage sauvage par Sophie

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En 2004, après 12 années de travail dans le milieu de la mode et de la publicité, la photographe, au pseudonyme Sophie, s’installe à Paris, en tant que photographe. Depuis, elle dédie son énergie à l’accomplissement d’une démarche photographique personnelle, un travail d’auteur. 
 
Sophie travaille depuis quelques années sous forme d’installation sur les murs de Paris, où elle colle ses photos soigneusement détourées… La fusion de l’image avec son support n’intervient pas seulement dans la matière, mais également dans la composition,
le concept, et le message de l’image.

La sensibilisation des publics à la protection de notre patrimoine naturel est la première étape sur le chemin de la prise de conscience et du changement de comportement.» Mon travail d’Affichage Sauvage oeuvre à cette prise de conscience.

 
Depuis 2010, je colle donc mes photos d’animaux sur les murs, dans les rues de Paris. « J’avais l’habitude d’exposer mon Bestiaire dans des lieux dédiés à l’art, des Galeries, des Festivals,ou des Muséums d’Histoire Naturel.En exposition, le public se retrouvait face à un portrait d’animal qui l’observait, le questionnait,mais dans un espace intime et dédié à la méditation.
La rue a apporté une nouvelle dimension à mon travail, cela m’a permis d’amplifier le message. L’animal a pris possession des lieux, il a trouvé sa place dans l’espace urbain, et continue de questionner, mais cette fois, ce n’est pas le visiteur qui décide du moment où l’interaction avec l’animal va se produire, c’est le hasard de la rue… »
 
Les animaux retrouvent ici une dignité nouvelle puisque les voici au cœur de la création, porteurs de sens, d’imaginaire et de métaphores.Serions-nous en train de renouer avec l’enfance et sa fascination pour les animaux, avec les mythes qu’ils ont générés et les contes dont ils sont les héros? 
 
Je ne colle jamais au hasard. Je prépare minutieusement chaque installation. L’animal doit trouver sa place dans l’espace, le quartier, la rue… Un Gecko sort d’une fissure, une Chouette Harfang se pose sur un câble, deux Autruches profitent d’un tag pour un instant de 
tendresse… Mes images sont parfaitement intégrées au détail de l’environnement urbain : la ville, l’architecture, et le décor apparaissent aux yeux du spectateur en même temps que l’étrange animal s’en distingue.. 
 
J’introduis chaque année de nouveaux animaux, et beaucoup d’entre eux sont des espèces menacées qui ne seront surement plus là dans les cinquante prochaines années… 
Car,il faut savoir que « plus de la moitié des espèces ont disparu en seulement 40 ans,» c’est le constat auquel aboutissent les calculs du Rapport Planète Vivante 2014 du WWF. 
 
Je travaille sous forme « d’installation », éphémère fusion entre l’art et la vie. Au détour d’un 
croisement, l’art se veut opérant par surprise dans la vie quotidienne, amenant le public à se 
questionner… 
Mon collage fonctionne comme signal, ou comme instrument visuel, interpellant le spectateur en lui proposant un regard nouveau sur un lieu connu… En modifiant les conditions de perception, en éveillant l’attention, la rue devient un décor. Et dans ce moment de doute, le spectateur fait partie du décor.
 
Critique de l’homme, critique de la société humaine, rappel de notre responsabilité dans le 
destin de la nature… L’animal témoigne, il questionne le monde…
 
Mes collages soulèvent ainsi une question fondamentale: la place des animaux au sein de 
notre société. Repositionner leurs images dans notre quotidien est un acte militant qui permet de penser à leur condition d’être vivant. Comme si les animaux revenaient hanter nos villes pour constater ce que nous avons fait de ces cités urbaines d’où nous les avons chassés… 
 
 

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