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54e Biennale de Venise

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ILLUMInazioni – ILLUMInations, la 54ème Exposition internationale d’art dirigée par Bice Curiger et organisée par la Biennale de Venise sous la présidence de Paolo Baratta, a pris place au Giardini et à l’Arsenale, formant un itinéraire unique, et présentant 83 artistes venus du monde entier, dont 32 jeunes artistes nés après 1975, ainsi que 32 artistes féminines.

ILLUMInations met l’accent sur l’illumination de la pensée nourrie par sa rencontre avec l’art et la capacité de celui-ci à aiguiser les outils de la perception – souligne sa directrice.

Parmi les artistes qu’elle a choisi, Bice Curiger présentent deux maîtres de la photographie, Luigi Ghirri et David Goldablatt.

Luigi Ghirri, mort en 1992, avait un sens exquis de la lumière et de la composition et ses études de scènes quotidiennes de l’Italie provinciale sont des chefs d’oeuvre miniatures. C’est un “hommage” à Luigi Ghirri qui révolutionna la photographie italienne dans les années 70, avec ses instantanés aux couleurs vives capturant la culture italienne contemporaine. Ses petits tirages étaient réunis dans des séries pour créer des poèmes visuels. Son oeuvre possède une sensibilité fine très personnelle qui annonce le travail de certains photographes contemporains. Après 1980 et jusqu’à sa mort, Ghirri se consacra principalement au paysage et à l’architecture.

Le photographe sud africain vétéran David Goldblatt est représenté par le biais de deux séries extraordinairement intenses sur Johannesburg, dont il a fait la chronique pendant des décennies : l’une de maisons photographiées depuis les airs, et l’autre d’ex-prisonniers, des délinquants qu’il a ramenés sur les lieux de leurs crimes souvent violents pour prendre leurs portraits. Depuis les années 60, David Goldblatt a réussi comme peu de personnes à rendre compte des changements sociaux survenus dans son pays.

Goldblatt a gagné le prix Henri Cartier-Bresson en 2009, et le prix du meilleur livre de photographie Kraszna-Krausz 2011 pour TJ & Double Negative. Le livre, publié par Contrasto, combinent les images historiques de Johannesburg de Goldblatt et une nouvelle d’Ivan Vladislavic, Double Negative, à propos d’un jeune homme vivant à Johannesburg et apprenant l’art de l’observation avec un photographe. Le résultat décrit une métropole dure, marquée par l’histoire de l’apartheid, représentative de l’Afrique du Sud contemporaine.

Certaines des expositions d’ILLUMInazioni se concentrent sur de très jeunes artistes qui travaillent avec la photographie. “C’est maintenant une génération plus jeune qui offre une nouvelle vision de l’usage du médium photographique. On pourrait penser que tout a été dit après Jeff Wall, ou l’école de Düsseldorf avec Andreas Gursky, Thomas Ruff et Thomas Struth, ou après Wolfgang Tillmans, mais ces jeunes artistes nous prouvent qu’il y a toujours beaucoup à dire,” dit le directeur artistique.

Une de ces artistes est Yto Barrada (né en 1971 à Paris). Barrada est une artiste visuelle qui vit et travaille à Tanger, au Maroc. Depuis plus de dix ans, son oeuvre traite des réalités politiques et sociales de l’Afrique du Nord. Elle est venue à Venise avec son installation appelée The Telephone Books (or The Recipe Books) (Les livres du téléphone… ou de recettes), montrant les calepins utilisés par sa grand-mère analphabète pour créer son propre système de communication avec sa famille à travers des images et des symboles.

Créé en 2004 par les artistes Ji Weiyu (Shangaï, 1979) et Song Tao (Shangaï, 1980), Birdhead (Tête d’oiseau) est un collectif qui utilise la photographie pour explorer le paysage matériel et social contemporain de Shangaï et la relation physique des artistes à cet environnement.

Les oeuvres de Birdhead consiste en une série de photographies, appelées des albums, qui présentent des images quotidiennes de la vie citadine à Shangaï. Les artistes, qui ont grandi dans les années 80 quand l’urbanisation de masse a commencé en Chine, questionne le rythme frénétique auquel la ville change et se développe.

Pour Venise, ils ont choisi un poème de Xin Ciji, présenté en deux parties, Song Poetry – Writing on the Wall along the Path to Bo Mountain (Poésie musicale – Écrire sur les murs le long du chemin vers la montagne Bo) et une installation séparée de plus de 200 photographies. Elles ont été sélectionnées parmi celles qu’ils ont réalisées depuis 2004. Elles sont arrangées sur le mur selon un plan ordonné. Les liens entre chaque photographie manifestent différentes émotions, de la joie à la tristesse, à la tranquillité, à la colère, et le poème s’harmonise avec les atmosphères évoquées par les photographies pour former un ensemble complet.

À l’occasion de la 54ème exposition, une compétition est lancée sur le site La Biennale Channel pour désigner la meilleure photographie de l’exposition (elle n’est ouverte qu’aux photographes accrédités).

Emiliana Tedesco

54ème Exposition internationale d’art
ILLUMInazioni – ILLUMInations
Venise (Giardini and Arsenale), 4 juin – 27 novembre 2011

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