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Yan Morvan, Liban

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L’invasion du Liban par l’armée israélienne en 1982 marque le début de l’opération « Paix en Galilée ». Le photojournaliste Yan Morvan est envoyé sur place par l’agence Sipa pour Newsweek. De 1982 à 1985, il raconte la guerre du Liban telle qu’il l’a vécue. Il relate l’histoire d’un pays déchiré, sans jamais prendre parti ni privilégier un des acteurs de ce drame, afin de restituer le plus fidèlement possible les épisodes marquants de ce conflit majeur.

En parallèle, il nous livre son reportage poignant réalisé avec sa chambre photographique grand format sur la « ligne verte », le no-man’s land qui sépare Beyrouth-Est de Beyrouth-Ouest.

« La ligne verte est une frontière. Une ligne de front qui sépare Beyrouth en deux parties depuis maintenant plus de dix ans. La partie Ouest où vivent les populations à majorité musulmane et la partie Est où vivent celles qui sont à dominance chrétienne. Cette brisure s’étend des faubourgs lointains, le village de Karame au-delà de l’aéroport, point de jonction entre les milices chiites Amal et les druzes venants de la montagne, jusqu’au port de Beyrouth, théâtre de la guerre civile des années 1975- 76. Au total près de quinze kilomètres.

Dans le secteur chrétien, la ligne verte n’est pratiquement habitée que par des Francs- tireurs ou des soldats de la cinquième brigade de l’armée libanaise. En revanche dans le secteur ouest, la population civile se mêle aux miliciens Amal, Hezbollah et autres Druzes du PSP (Part Socialiste Progressiste de Walid Joumblatt). Ces civils sont depuis plus de dix ans la cible d’obus aveugles qui, de part et d’autre, ne font qu’ajouter quotidiennement à la routine des décès. Paysans attirés vers la ville lors du boum économique des années 60, ils sont trop pauvres aujourd’hui pour quitter leurs maisons dangereusement exposées.

Artisans et ouvriers désargentés, boutiquiers vivant au jour le jour ; ils sont les otages des milices déchaînées. Trop tard, trop pauvres pour songer à partir, ils vivent chaque jour une existence d’assiégés.
Pendant près de quarante-cinq jours, (Yan Morvan) a parcouru cette ligne de désolation du côté Ouest. De la montagne jusqu’au port, rue après rue, maison après maison, rencontrant les acteurs de cette veine sanglante et tirant leur portrait avec une chambre photographique 4*5 inches. »

Ces Chroniques de guerre nous disent l’avènement du “parti de Dieu” – le Hezbollah-, et la montée du chiisme libanais et des fondamentalismes religieux, ainsi que l’échec de la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient, qui préfigurent les conflits actuels : l’axe USA-Europe-Arabie Saoudite contre Iran-Chine-Russie

Ce livre représente un des premiers ouvrages de photographie sur ce conflit aussi documenté.

 

Yan Morvan, Liban
Chroniques de guerre 1982-1985
Éditions Photosynthèses
Prix: 69€

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