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Vincent Toulotte–Recherches graphiques

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Vincent Toulotte à tout d’abord expérimenté la photographie, effectuées des recherches pour trouver dans un mode opératoire, un sens esthétique. Ca démarche ne se réduit pas seulement à un aboutissement esthétique, qui ne serai en sois trop pauvre, et manquerai de goût à l’intérêt général. Un sens pictural a donc vue le jour dans son travail par l’unicité, l’aboutissement d’une œuvre unique développé grâce l’univers de la peinture.

Vincent Toulotte peut être alors qualifié de post pictorialiste car son fer de lance est la main de l’homme, le travail artisanal, une production manuelle en opposition aux automatismes mécaniques, à la démultiplication de l’œuvre qu’apporte la photographie. L’unique tirage au sel d’argent, trop pauvre à son goût, le pousse donc à multiplier les recherches plastiques afin d’allier esthétique et intelligence de l’œuvre. Il y a un vœu d’allier plusieurs médiums ensemble pour un résultat unique, pour que cette trame en noir et blanc devienne d’un coup un enfant, celui d’une création du corps et non d’un utérus cérébral.

Cette recherche s’agrémente d’une réflexion autour de la mise en scène, le premier art qui le pousse à créer, est, le septième. Une mise en scène figée, calculé, la suspension du temps dans son action. Il recherche à développer les passions, à communiquer avec son publique des sensations internes, des émotions par la composition et la couleur. Il pourrait citer Jean Carzou  « La peinture a perdu son côté décoratif», pour lui l’art ne doit pas naître d’un concept et d’une masturbation intellectuelle mais de l’émotion, une émotion que l’on retrouve dans la création manuelle. De ce fait pour lui une œuvre doit être à la fois esthétique, intelligente et technique, de simples traits, ou un monochrome ne le touche pas. L’art est un métier et pas seulement une passion. L’artisan doit être présent et pour cela il doit maîtriser le savoir faire dans l’obtention d’un bijoux d’orfèvre.

Vincent Toulotte ne s’arrête pas seulement à l’objet, la personnalité profonde de son travail s’agrémente des sujets qu’il développe. Des sujets à la fois de sa propre enfance, de ses propres expériences qui sont celles de notre société. La littérature à son point d’honneur, l’art dans sa globalité. Il multiplie les symboles, les clichés et cherche comme dans sa démarche manuelle à fusionner les thèmes, les idées.

Il n’a de cesse de conjuguer ces rapports, de sublimer le corps de l’homme, son esprit, les passions qui nous déchirent. Son travail est donc en permanence une quête de réflexion et de symbiose de techniques picturales, pour aboutir peut être un jour, à la naissance de l’enfant prodige.

Biographie

Vincent Toulotte né le 3 janvier 1979, s’est d’abord orienté vers le 7ème Art. Diplômé de l’Université Paris VIII en Etudes Cinématographiques et Audiovisuelles, porte son intérêt vers le médium photographique, cherchant un ralliement avec la réalisation.

Il débute en tant qu’assistant décorateur, ce qui lui donnera le goût de l’objet et la sensibilité du décor, qui lui parle, donnant naissance à sa création, à son inspiration.

Remarqué par la Galerie Benchaieb Paris, il expose ses premières œuvres au côté de David Hamilton, Irina Ionesco, Michel Giliberti, Vladimir Telepnev… Remporte en 2005 le concours Art et Technologie organisé par Dexxon en représentant Konica Minolta France.

De ses photographies émanent une ambiance très proche de celle du cinéma noir français des années 40 – Renoir, Carné, Clouzot – en passant par l’expressionnisme allemand de Fritz Lang, Wiene, sans oublier Carl Théodore Dreyer avec Vampyr et Ordette ou encore Tod Browning avec Freaks. C’est donc en termes de mise en scène que ses œuvres sont pensées.

Après tout, un film n’est-il pas tout simplement de la photographie en mouvement ?

«  La photographie est un mode d’expression extraordinaire qui me pousse à aller au-delà des sentiers traditionnels. L’image est la matrice, une icône, un symbole qui ne se suffit à elle-même. Le travail de plasticien correspond à une quête d’identité, à une volonté de changer la dimension de l’image, de révéler son sens profond en façonnant son univers. J’imagine ma propre couleur, des couleurs qui m’apparaissent par flashes en regardant mon tirage en noir et blanc, qui révèlent un monde fantasque, le mien. »

C’est suite à la visite d’une exposition de Gauguin au Grand Palais, qu’il « devient fou de peinture », puisant dans l’impressionnisme et d’autres grands maîtres tel Dali, Caravage, Raphaël, Ingres… C’est cette huile coulée sur toile ainsi que la littérature et l’histoire de l’art qui donne naissance à son travail.

Un travail d’artisan, souligne-t-il. Voilà maintenant 13 ans, qu’autodidacte, il apprivoise son métier, qu’il façonne de ses mains : de la prise de vue à la finalisation, tout est opéré par ses soins. Son procédé ne fait pas appel à une quelconque technique informatique, mais à la main de l’homme.

Son travail s’oriente vers un métier d’artisan qui découle de techniques anciennes. Tout d’abord il réalise une prise de vue à l’aide d’un appareil photographique argentique, les images sont donc obtenues à partir de films développés par ses soins en bain perdu à l’aide de cuves de développement. Ensuite il réalise des planches contacts.
Après le choix de la vue à réaliser, il passe à l’étape du tirage, réalisé à l’agrandisseur, une projection de l’image sur un papier à émulsion argentique développé ensuite dans des bains manuellement.
Une fois ce papier exposé, développé, fixé, puis lavé, il procède au séchage en bords tendus pour une parfaite harmonisation de la fibre, une esthétique des plus raffinée de l’image à venir. Le séchage reste une étape périlleuse par les tensions du papier, qui parfois cède et ce déchire. Un séchage de 24h minimum.
Une fois le séchage terminé, le tirage est détaché dans un geste chirurgical pour éviter à celui-ci de ce déchirer, ensuite, il contrecolle l’image sur du dibon pour une tenue et un maintien parfait avant son étape de plasticien.
En effet il n’utilise pas Photoshop, il peint sur ses tirages à l’aide de pinceaux, d’un aérographe ou de ses doigts. Les matières utilisées vont de l’encre, à l’aquarelle, l’acrylique… Puis pour une conservation maximale il protège son travail par du vernis

De ce fait chaque pièce est unique, nous sommes donc face à un travail artisanal, un travail qui prend plusieurs semaines sans compter en amont la réalisation de la prise de vues, la création de décor…
La photographie argentique n’est pas morte, elle est en pleine vie, et le restera pour les amateurs d’art, les collectionneurs, les artistes et les artisans de ce merveilleux médium. Au même titre que la peinture qui a traversé nos siècles d’histoires.

Cette ferveur de la pratique manuelle pousse aujourd’hui son travail vers d’autres sentiers, une recherche perpétuelle d’innovation et de savoir. Ce travail prend une orientation vers le dessin, la peinture, la sculpture, le souhait de vouloir à chaque exposition créer un événement en fusionnant une multitude de technique pour singulariser son travail. Loin de renier la photographie pure, son travail est aussi visible en noir et blanc, mais aussi sous la forme de polaroid.

Vincent Toulotte – Photographies
Du 8 février au 23 mars 2013
La Lune en Parachute
La Plomberie 46, rue Saint-michel
88000 Epinal
France
Mercredi > samedi : 14h > 19h
Dimanche : 15h > 19h
Entrée Libre

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