« Un label de musique imaginaire, qui produit des artistes tout aussi irréels ». Ainsi l’artiste et photographe française Vanessa Atlan, installée à Los Angeles depuis trois ans, qualifie t’elle son oeuvre fictive.
Plus vrai que nature, chaque groupe ou musicien « signé » par Wonderland Stereo a son histoire, ses albums, ses chansons et ses paroles, inventés de toutes pièces par l’artiste. De Betty in Jail, « all female band » sorti des bas‐fonds de Tulsa, Oklahoma . The Zephirs, mythique groupe de punk de Glasgow aux titres évocateurs (« Don’t call me stupid« ), chaque histoire se constitue comme un « rêve rock ». (« rock dreams », pour reprendre l’expression de Guy Peellaert). Chaque détail fictionnel est aussi lié à un fragment autobiographique de l’artiste et à une vision fantasmagorique de l’Amérique, où elle vit depuis 2009.
Mise en abîme de la pop culture, ce faux label se joue des règles du genre, entre hommage et parodie. L’artiste propose ainsi une réflexion sur le star‐system, cette machine capable de transformer des vies misérables en épopées fabuleuses, des anonymes en célébrités. Et sur le pouvoir quasi narcotique de ces représentations, ultra codées, qui font l’esthétique et l’attraction de la mythologie rock. OEuvre d’art total, Wonderland Stereo rappelle le rôe fondamental de l’imagination dans tout processus créatif par sa capacité à créer ex nihilo ‐ de toutes pièces ‐ des vies fictives. Un monde du vraisemblable, où la frontière entre la réalité et la fiction est sans cesse repoussée.
Vanessa Atlan est née à Paris, France. Elle est titulaire d’une Maîtrise d’Histoire de l’Art à la Sorbonne. Son travail a été présenté plusieurs fois en Europe et aux Etats‐Unis. Vanessa Atlan vit et travaille à Los Angeles.
Vanessa Atlan: Wonderland Stereo
Bonni Benrubi
Du 19 juillet au 29 septembre 2012
41 East 57th Street 13th Floor
New York NY 10022
USA
