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Valérie-Anne Giscard d’Estaing, portrait d’une galeriste voyageuse

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Sa passion pour la photographie, Valérie-Anne Giscard d’Estaing la tient de ses deux grands-pères. Le maternel pratiquait le Rolleiflex, le paternel la plaque de verre. A cet environnement familial propice s’ajoute une chambre noire construite dans une des toilettes. Elle a 10 ans. Au bout de quelques années, elle se rend compte que ses moyens ne sont pas à la hauteur de ses rêves. Elle ne sera pas photographe mais restera dans le monde de l’image.

En 1974, elle entre au ministère de la Culture alors occupé par Michel Guy, celui qui fera le plus pour la photographie : Arles, la fondation de la photo confiée à Pierre de Fenoyl… Puis elle s’occupe des éditions des livres illustrés chez Hachette. A l’aube des années 2000, c’est le début d’un changement drastique et d’une ampleur insoupçonnée. Getty et Corbis dévorent toutes les agences photographiques. Valérie-Anne Giscard d’Estaing en sauve trois qu’elle prend en gestion : la Société Française de Photographie, la Fondation Napoléon et le musée de la Franc Maçonnerie.

Au même moment, un photographe rédacteur mythique de Paris Match lui offre ses archives : Benno Graziani. Elle se prend au jeu, ouvre sa galerie rue des Jardins-Saint-Paul, à Paris, à une encablure de la Maison Européenne de la Photographie. Depuis quelques années, elle vit également la moitié du temps à Los Angeles. Pourquoi ? Parce que c’est toujours une ville en devenir, que c’est une autre vision du monde, parce qu’elle oblige à se remettre en cause. A Los Angeles s’est ajoutée Photo Shanghai il y a quatre ans. Au départ, un hasard et un pari qui se sont transformés en triomphe : trois expositions successives où tout fut vendu.

 

Jean-Jacques Naudet

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