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Valdir Zwetsch : Xingu, 1973

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En tant que journaliste, Valdir Zwetsch s’est rendu plusieurs fois dans le territoire indigène du Xingu, dans le nord du Brésil. Il s’agit d’une zone protégée de l’Amazonie où vivent aujourd’hui près de 4.000 individus de peuples originaires de 16 ethnies différentes. Dans le Xingu, ces personnes gardent vivantes leurs cultures originales, le mode de vie autonome intégré à la Nature, les rites sacrés et une vie spirituelle profonde.

Les plus de 500 photographies de cette série enregistrent des scènes quotidiennes des villages, des rituels importants comme le Kuarup (hommage aux morts), le Nami (rite de passage masculin dans lequel sont percés les oreilles des garçons), Yamurikumá (rituel dans lequel les femmes prennent symboliquement le contrôle du village et agissent comme des hommes) et des scènes de Huka-huka (confrontation physique entre les différentes ethnies qui ferme habituellement les principaux rituels de l’Alto Xingu).

En ce moment, alors que le gouvernement brésilien méprise les populations indigènes et menace l’existence même des zones de protection, en favorisant l’extraction minérale, agriculture et élevage, et le renversement de la forêt, nous croyons que ces images transcendent l’aspect culturel, documentaire et anthropologique, en devenant un exemple de viabilité, de grandeur spirituelle et de facteur de résistance politique.

 

Sur le Parque Indígena do Xingu (Parc Indien du Xingu)

Le Parc National du Xingu, appelé par la suite Parc Indien du Xingu, a été créé le 14 avril 1961 et est considéré comme la plus grande et l’une des réserves les plus célèbres du genre dans le monde. Ses principaux créateurs étaient les frères Villas Bonus, et il a appartenu à l’anthropologue Darcy Ribeiro, alors employé du Service de Protection de l’Indien (SPI), la rédaction du projet.

Actuellement, le Xingu abrite des ethnies qui sont là depuis presque deux millénaires, tandis que d’autres ont été incorporées au cours des siècles. Les centres d’étude, y compris l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la ulture (UNESCO), considèrent cette région comme la plus belle mosaïque linguistique du Brésil.

Le parc indigène du Xingu est aujourd’hui une tache de préservation environnementale et culturelle entourée de fermes, de routes, de bois, d’agglomérations urbaines. Divers intérêts économiques occupent la région dans l’expansion désordonnée.

Au début des années 1970, il existait encore de grandes zones inexplorées au Brésil, un pays qui découvrait encore son propre intérieur. C’est alors que Valdir accompagna les frères Villas Boas, au premier contact avec les indiens kreñakãrore, qui vivaient encore isolés dans la jungle. En 1971, quand il travaillait au magazine O Cruzeiro, Valdir suivait le travail des indigénistes de la Fondation Nationale de l’Indien (FUNAI), qui tentaient d’attirer les indiens kreñakãrore. Ils vivaient isolés dans la jungle amazonienne et étaient appelés des géants par les tribus du Xingu. Le titre de l’article publié dans le magazine O Cruzeiro (Année 1971, édition 12 – http://memoria.bn.br/docreader/003581/179556) était « Les Indiens géants d’Amazonie », motivé par le surnom que les indigènes avaient dans la région. Les retombées de ce reportage ont été telles qu’il a inspiré l’ex-Beatle Paul Mccartney à créer la musique « Kreen-Akrore ».

 

À propos de Valdir Zwetsch

Journaliste brésilien, né dans l’extrême sud du pays. Il a commencé en 1968 comme stagiaire du journal Folha da Tarde de Porto Alegre. L’année suivante il est venu à São Paulo et a passé par plusieurs organes de presse (O Cruzeiro, Jornal da Tarde, Zero Hora, Realidade, Pop, Veja, Playboy, etc.). Vers les années 1970 et les années 1980, il a rejoint le téléjournalisme : Rede Globo, TV Cultura, Rede Record e Rede Bandeirantes.

Depuis le début de sa carrière de journaliste en 1968, Valdir a toujours été accompagné par un appareil photo pour enregistrer ce qu’il trouvait sur son chemin. Son regard ne distingue pas l’Homme de la Nature: tout est une seule chose, les éléments accomplissent leur destin avec cette conscience de l’ensemble, que ce soit en harmonie ou en conflit.

 

 

 

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