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Série Willy Ronis : Paris

Preview

A partir de 1985 Willy Ronis se plonge dans son fonds photographique et sélectionne ce qu’il considère comme l’essentiel de son travail. Il réalise six albums comprenant 590 photos qui représentent à ses yeux son testament photographique. Ceux ci sont la matrice de cette exposition. L’Œil de la Photographie souligne l’importance de ce grand photographe qui nous a quitté il y a presque dix ans en publiant chaque jour un des neuf volets de cette exposition exceptionnelle, aujourd’hui : Paris.

Pour Willy Ronis, Paris est un lieu exceptionnel qu’il ne cesse, sa vie durant, d’observer avec un regard poétique et tendre, parfois teinté de mélancolie ou de nostalgie. Sur les traces de Balzac, de Prévert et d’Atget, il collecte une succession de petits miracles que seul un regard attentif et disponible en permanence lui a permis de rapporter dans les mailles de son filet. À partir de 1937, armé d’un Rolleiflex 6 x 6, il sillonne la capitale, capte au jour le jour les multiples aspects de la rue, ainsi que les mouvements sociaux qui déjà s’y succèdent. Et après l’interruption due à l’Occupation, l’activité de Willy Ronis à Paris repart de plus belle.

Il couvre le retour des prisonniers à la gare de l’Est, les fêtes de la fin du conflit, mais encore et toujours les paysages, les décors de la ville et son animation. 1947, c’est aussi le début de sa découverte et de son exploration des quartiers de Belleville et Ménilmontant qui vont le marquer définitivement et dont il tire un ouvrage admirablement présenté – et que l’on peut retrouver ici-même.

Dans le même temps, Willy Ronis multiplie les reportages à Paris et sa banlieue, photographiant les scènes pittoresques, les passants affairés, les amoureux, les quais de Seine, les bords de Marne, les Halles ou le Quartier latin et la vitalité retrouvée de sa jeunesse. Ces photographies si complémentaires et si différentes les unes des autres, dans le fond comme dans la forme, témoignent toutes d’un regard empli de tendresse, mais sans complaisance ni emphase. Ces images sensibles et aujourd’hui quasi intemporelles témoignent avec tant de force de son désir de justice sociale qu’elles interrogent la condition humaine. « Je n’ai jamais poursuivi l’insolite, le jamais vu, l’extraordinaire, mais bien ce qu’il y a de plus typique dans notre vie de tous les jours. »

Jean-Claude Gautrand

 

Exposition coproduite par la Mairie du 20e arrondissement de Paris et la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, en partenariat avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, commissariat de Gérard Uféras et Jean-Claude Gautrand.

 

Pavillon Carré de Baudouin
121 rue de Ménilmontant, Paris 20e
Du 27 avril au 29 septembre 2018
Du mardi au samedi de 11h à 18h Entrée libre

https://www.mairie20.paris.fr/mes-demarches/culture/le-pavillon-carre-de-baudouin/le-pavillon-carre-de-baudouin-197

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