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Série Willy Ronis : La province

Preview

A partir de 1985 Willy Ronis se plonge dans son fonds photographique et sélectionne ce qu’il considère comme l’essentiel de son travail. Il réalise six albums comprenant 590 photos qui représentent à ses yeux son testament photographique. Ceux ci sont la matrice de cette exposition. L’œil de la photographie souligne l’importance de ce grand photographe qui nous a quitté il y a presque dix ans en publiant chaque jour un des neuf volets de cette exposition exceptionnelle, aujourd’hui :

La province

Parisien de cœur, Willy Ronis n’en a pas pour autant négligé la vie provinciale. Dès la fin des années 1920, il réalise ses premières photographies hors de Paris, à l’occasion de courts séjours en montagne. Il se constitue déjà des archives d’hiver, qu’utilisent après 1935 la SNCF et le commissariat au Tourisme. Dès le lendemain de la guerre, il recommence à voyager en Gironde, à Marseille et ses environs. Puis en 1947, sur commande, il part photographier le peintre André Lhote dans le Vaucluse, qu’il sillonne jusqu’à s’y rendre acquéreur d’un vieux mas destiné aux vacances à venir, et qui est le lieu de prise de vue du célèbre Nu Provençal.

Willy Ronis n’en oublie pas pour autant que la province est également le siège de grosses entreprises industrielles, telles les usines de cristal de Baccarat (1949) ou les mines de potasse d’Alsace. Il y réalise également une série de photographies, entre autres, sur la misère et les grèves des mineurs de Saint-Étienne (1948) et de Lens (1951).

Dans ces images, Willy Ronis s’efforce de révéler l’existence et le sens des situations ordinaires. Il présente la beauté, l’intérêt et l’activité des lieux, toujours avec la même volonté de clarté, de lisibilité et de respect des gens. En province, il est, à la fois, le complice et le porte-parole des ouvriers, des commerçants ou des paysans. Grâce à sa capacité de synthétiser son propos, à transformer le désordre en harmonie, ses images de la « France profonde », comme il l’écrivait, illustrent souvent le bonheur simple des gens du peuple.

Que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural, Willy Ronis ne cesse d’être à l’écoute des autres, en captant tous ces moments si typiques de notre vie de tous les jours.

 

Jean-Claude Gautrand

 

Exposition coproduite par la Mairie du 20e arrondissement de Paris et la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, en partenariat avec la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, commissariat de Gérard Uféras et Jean-Claude Gautrand.

 

Pavillon Carré de Baudouin
121 rue de Ménilmontant, Paris 20e
Du 27 avril au 29 septembre 2018
Du mardi au samedi de 11h à 18h Entrée libre

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