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Sabine Pigalle inaugure la Wild Project Gallery

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Une nouvelle galerie vient de voir le jour, dirigée par Renaud Bergonzo. Elle est située au Luxembourg et se nomme la Wild Project Gallery. C’est la toute nouvelle série « In Memoriam » de Sabine Pigalle qui inaugure la programmation d’expositions. Cette photographe s’inscrit dans la mouvance d’une nouvelle génération d’artistes, qui naviguent aux frontières troubles de la réalité et de la fiction.

Fusion
Dans la série intitulée « In Memoriam », l’artiste renouvelle la rencontre entre les territoires de la peinture et ceux de la photographie, mais aussi entre l’art ancien et l’art contemporain, entre le portrait et le paysage traité ici de façon allusive, entre la figuration et l’abstraction. Pour cette série comme pour ses précédents travaux, Sabine Pigalle interroge notre rapport à l’image, créant,  avec des références multiples, une mythologie contemporaine. Elle revisite l’histoire de la peinture, documentant les œuvres de portraitistes allant de la renaissance au dix-neuvième siècle, de maîtres flamands du siècle d’or, mariant l’ancien et le nouveau.

Géologie du souvenir
Jouant avec les détails, combinant les références au moyen de techniques de composition, de juxtapositions et de collages multiples, tant visuels que temporels, Sabine Pigalle nous propose un travail sur la mémoire. Elle superpose et sédimente des strates d’époques différentes, elle met en scène le temps – le passé et le présent -, et la trace qu’il laisse en chacun de nous, en ponctuant ses tableaux de paysages abstraits, telle la petite musique colorée du souvenir.

Haïkus
Le recours au thème de la mort qu’évoquaient les vanités très en vogue au siècle d’or participe à l’expression de l’éphémère et de la fugacité, mais en même temps de l’intemporalité et de l’universel . On peut lire ces images comme des haïkus virtuels, saisissant l’instant dans l’éternité.

Manipulation
En revisitant notre patrimoine historique, Sabine Pigalle s’emploie, par le biais de ces emprunts et de ces détournements, à créer une image composite dont la perception s’avère trompeuse, tout en ayant la valeur et la densité d’un vrai/faux souvenir, fidèle au fonctionnement de la mémoire, faussement nette et véritablement trouble.

Trahison
Loin de rechercher l’exactitude de la citation, elle produit des images d’aujourd’hui qui résonnent en chacun de nous avec la séduction d’une étrange familiarité. En outre, au-delà du discours esthétique précieux et l’apparence du pastiche, elle pose la question essentielle du leurre propre à toute image, et démontre que, tant sur le plan personnel que collectif, la vérité peut être factice et la mémoire lacunaire.

Sabine Pigalle, artiste visuelle, née en 1963, vit et travaille à Paris. Elle expose régulièrement depuis 2002, en Europe (France, Italie, Belgique, Royaume Uni) et en Asie (Japon, Chine). La photographie plasticienne est son medium de prédilection. Elle s’interroge sur les structures (mythes et religion) et les modes de représentation de notre culture occidentale et transpose ces références dans une interprétation onirique, en donnant une lecture décalée, voire subversive. D’un point de vue esthétique, primitifs ou maitres flamands du siècle d’or, humanistes ou maniéristes de la renaissance, constituent la matière première de ses explorations. Sabine Pigalle produit des images hybrides, principalement dédiées à l’art du portrait, qui combinent le contemporain à des références à l’art ancien.

EXPOSITION
In Memoriam
Sabine Pigalle
Du 2 octobre au 14 novembre 2015
Wild Project Gallery
22 rue Louvigny – L-1946
Luxembourg
http://www.wildprojectgallery.com

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