Le besoin de plaire aux autres commence lorsqu’un bébé regarde sa mère. On a besoin de connaître et d’être connu et que l’on se souvienne de soi. Les portraits, en décrivant d’autres êtres humains, capturent notre imagination et forcent à voir d’une manière que ne permet aucun autre genre. Portraits, Expanded est un travail de multi-galeries d’artistes qui ont étendu le concept de portrait pour inclure le langage, la voix, le temps, l’histoire, la communauté et la culture.
Des Gibson Girls aux cover girls, les visages de belles femmes ornent les publicités de produits depuis plus d’un siècle. Paul Hunter, fasciné par ces déesses du glamour, les photographie sur les panneaux publicitaires et les affiches du métro à et autour de New York. Il réduit les images et les filtre dans du pigment noir avec des touches de couleur (surtout avec du rouge à lèvres) sur de l’aluminium ou une feuille en argent. Très maquillée, retouchée, posant et figée, chaque sirène est plus une icône que de la chair et du sang. Le travail peut difficilement être considéré comme un portrait : aucun individu avec une personnalité, des rides d’expression et un vidage animé n’est décrit. A la place, ce sont des portraits d’un segment particulier de la société, des portraits d’aspiration à une beauté synthétique – une beauté conçue et vendue aux femmes et aussi aux hommes, dans des cultures dominées par le commerce.
EXPOSITION
Portraits, Expanded
Paul Hunter
Jusqu’au 7 mars 2015
Brattleboro Museum & Art Center
10 Vernon Street
Brattleboro, VT 05301
USA
