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Photomed Beyrouth 2014

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Au commencement de l’aventure Photomed, ils sont deux, deux Philippe, passionnés de photographie et professionnels investis. Philippe Heullant est éditeur de revues spécialisées (Le Monde de l’Optique, Le Monde de l’Image), Philippe Serenon est consultant dans l’industrie de la photographie. Ce dernier est originaire de la petite ville de Sanary-sur-Mer sur la côte varoise du sud de la France. Un soir d’été il y a quelques années, l’idée germe dans la tête des deux amis : cette mer devant eux mérite bien son festival. En 2011, c’est chose faite. La ville de moins de 20 000 habitants voit naître le premier Photomed.

Le soir du lancement à Beyrouth, Philippe Heullant à l’œil qui brille et le sourire vissé sur les lèvres. Trois ans après la première édition, le festival est en passe de gagner son pari : faire partie des plus grands sur la scène française et s’exporter dans toute la Méditerranée. Cette version libanaise inaugure la seconde vie de Photomed : une vie itinérante allant à la rencontre des publics méditerranéens.

Pour rendre cela possible, les organisateurs ont mis en place un cocktail qui séduit : convivialité, proximité, découvertes et grands noms de la photographie. Un peu de marketing et une presse intéressée par les chamboulements que connaissent les pays du sud de la méditerranée, tous les ingrédients sont réunis : « Les révolutions arabes ont modifié le travail des photographes et attisé la curiosité des journalistes », reconnaît Philipe Heullant. « Pourtant, notre rôle n’est pas de faire découvrir la photographie d’actualité. Nous présentons des œuvres artistiques, qui parlent parfois d’un nouveau monde », précise-t-il.

Dans cette édition 2013, l’œil du co-fondateur s’arrête un instant sur le travail de l’italien Nino Migliori. « L’octogénaire encore trop méconnu du public porte en lui une créativité qu’il n’a jamais abandonnée », raconte-t-il. Porté par ses directeurs artistiques, il se laisse surprendre par l’inventivité et la diversité des artistes libanais présentés : « L’humour de Tony Hage, photographe des stars, la poésie de Lara Zankoul, la mélancolie de Caroline Tabet… »

Au fil des années, les organisateurs se payent le luxe d’accueillir en tête d’affiches des grands noms de la photographie (Martin Parr pour la première édition, Massimo Vitali en 2012). Leur secret ? Avoir su convaincre Jean-Luc Monterosso de devenir le directeur artistique de l’événement. L’œil rieur, un peu retrait, on pourrait croire qu’il se cache et préfère laisser les autres parler. Pourtant il n’est pas étranger au succès du festival. Directeur de la Maison Européenne de la Photographie à Paris, son carnet d’adresse bien rempli et sa connaissance du monde de la photographie participent à la qualité de la programmation. Toujours prêt pour de nouvelles aventures, il a accepté sans se faire prier : « pour l’enthousiasme des fondateurs et l’amitié qui nous lie », résume-t-il. Sanary le séduit pour son caractère préservé, la méditerranée le passionne, le challenge le motive : « il y a déjà beaucoup de festivals en France, il n’était pas écrit que nous réussissions », explique-t-il. Infatigable, Jean-Luc Monterosso, entend passer la main après cette édition et pense déjà à son prochain défi : créer un festival de la photographie européenne. Simon Edwards, son adjoint depuis trois ans, passé par le Mois de la photo à Paris, avant une courte pause comme ténor à l’opéra, a l’œil averti de celui qui connait l’organisation sur le bout des doigts. Il devrait prendre la relève, mais rien d’officiel pour le moment : « la priorité c’est de terminer cette édition correctement ».  

FESTIVAL
Photomed
Du 17 janvier au 16 février 2014
Beyrouth
Liban

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