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Photo London 2023 : la photographie iranienne entre engagement et poésie

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Pour cette huitième édition, les organisateurs de Photo London ont réfléchi à plusieurs focus géographiques, notamment celui consacré à la photographie iranienne. Panorama des différentes propositions.

Roya Khadjavi Projects et Nemazee Fine Art (New York) exposent cinq photographes aux pratiques originales, unies par leur implication sociale et environnementale. Tahmineh Monzavi que l’on connaît pour son travail documentaire, désormais associé à une démarche artistique, présente un mélange de plusieurs séries liées à des lieux ayant une forte résonance historique ou écologique. Sur les images défilent paysages désertiques et populations locales. Les photographies d’Ali Tahayori associant image et texte avec des miroirs brisés reflètent les conflits liés à son identité et le sentiment d’avoir toujours été un marginal, que ce soit lors de sa jeunesse au sein de la société oppressive et homophobe iranienne ou plus tard en tant qu’immigrant en Australie. Public Toilets, une série de clichés peints à la gouache est une puissante évocation des désirs réprimés. Dariush Nehdaran et Maryam Palizgir jouent également avec l’idée de reflet. Le premier pour évoquer l’idée de dissimulation et la seconde pour « identifier l’interconnexion des espaces ruraux et urbains avec la présence humaine ».

O Gallery (Tehran) présente une série contemporaine du photographe Mohammedreza Mirzaei explorant à travers le réalisme et l’abstraction sa sensibilité pour les objets qui l’entourent et la manière dont la lumière peut sculpter la réalité. À ses côtés se déploie le travail documentaire de Kaveh Kazemi à travers de rares clichés de la Révolution de 1979.

La galerie Mars expose la série Forty Pages de Nasim Nasr qui explore l’idée de migration dans notre monde contemporain, de mouvement entre les pays et les cultures. La photographie d’identité d’un passeport se couvre petit à petit des tampons nécessaire aux passages aux frontières. Progressivement, au fil de ses nombreux voyages, l’artiste ne se reconnaît plus et perd son identité.

Enfin, dans la section Discovery la galerie LS10 présente une exploration de l’histoire de la province de Khuzestan et de l’impact de la production pétrolière sur cette région à travers une série de Babak Kazemi visuellement très poétique, jouant sur l’omniprésence d’un nuage au centre du cadre. À ses côtés est exposée une série colorée de Jalal Sepehr centrée sur un tapis rouge : « Le plus vieux tapis du monde appartient à l’Iran. Il s’agit du Pazyryk, qui utilise des couleurs chaudes, en particulier le rouge. C’est pourquoi j’utilise des tapis à prédominance rouge en raison du pouvoir expressif de la couleur en contraste avec l’arrière-plan de la photo ». La galerie montre également le travail féministe très direct de Mahsa Alikhani ainsi que deux images de la délicate série Temporary series de Pargol E. Naloo.

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