Art et engagement social, tradition et partenariat contemporain, public et privé. Ce sont les éléments qui confèrent le caractère unique du PART – Palazzi dell’Arte Rimini, le nouveau musée qui réunit en un seul projet le réaménagement à des fins culturelles de deux bâtiments médiévaux en plein cœur de la ville et le placement permanent de la collection d’œuvres d’art contemporaines données à la Fondation San Patrignano par des collectionneurs, des galeristes et des artistes (dont Damien Hirst, Emilio Isgrò, Julian Schnabel, pour n’en citer que quelques-uns).
La collection d’art contemporain de PART est la principale initiative de dotation italienne en constante croissance et elle est destinée à l’avenir de la Comunità di San Patrignano, qui depuis 1978 s’engage à «fournir une seconde opportunité aux personnes qui trébuchent» dans le labyrinthe de la vie et se battent pour ne plus être dépendants. Une seconde vie (la énième au cours des siècles, dirions-nous) est offerte à l’imposant Palazzo dell’Arengo du XIIIe siècle et au Palazzo del Podestà du XIVe siècle. En effet, comme l’a souligné le maire de Rimini Andrea Gnassi, «PART est l’espace de l’impossible rendu possible: passé, présent et futur sans interruption, vers une nouvelle direction», pour la ville, surtout connue pour ses plages dorées, et qui comprend de «Merveilleux bâtiments historiques de la grande histoire de l’Italie». Le pont de Tibère, par exemple, ou l’arc d’Auguste, témoignages intéressants de l’époque romaine, le temple de Malatesta, chef-d’œuvre de la Renaissance, ou encore le château de Sismondo, qui accueillera le musée international dédié au réalisateur Federico Fellini.
Ainsi, les architectures médiévales des palais dialoguent avec les œuvres contemporaines qui s’y trouvent, donnant de nouveaux sens et significations, offrant des points de vue inattendus où peu vus auparavent. Les œuvres exposées comprennent – c’est assez intéressant – un nombre important d’images photographiques (ou d’œuvres étroitement liées à la photographie), comme celles de Vanessa Beecroft ou de Michelangelo Pistoletto, avec un autoportrait emblématique.
Letizia Moratti, co-fondatrice de la Fondation San Patrignano, commente: «C’est un chemin synergique qui, à travers la culture et l’art, nourrit un nouveau modèle de collaboration entre les secteurs public et privé, qui promeut la culture, le développement économique, la régénération urbaine au nom de l’innovation, de la responsabilité sociale et de la participation ». Président de la Région Émilie-Romagne, Stefano Bonaccini, lors de l’ouverture, ajoute: « Chaque projet culturel est une valeur ajoutée pour la communauté, mais aussi un investissement qui crée des emplois et des opportunités d’affaires. En tant que Région, nous avons triplé notre financement et nous continuerons à le faire, d’autant plus face à la pandémie dans laquelle nous vivons. »Clarice Pecori Giraldi, responsable de la coordination curatoriale de la Collection San Patrignano, ajoute que:« l’art contemporain est aussi un contributeur important au patrimoine artistique. Les œuvres d’art constituent un trésor financier et culturel, mêlant ainsi la valeur culturelle et sociale du projet « .
The Last Judgment de Giovanni da Rimini, une vaste fresque datant du 14ème siècle, est également exposée dans les espaces de PART, repensés par le studio d’architecture dirigé par Luca Cipelletti, et enrichis par des créations spécifiquement créées pour ce lieu, comme le dessin mural permanent par David Tremlett, avec les participants aux ateliers de San Patrignano. Avec la conviction que «l’art est une communauté». Rimini, avec la PART, est l’une des étapes principales de notre visite de la “Photographic Valley” en Émilie-Romagne.
Paola Sammartano
Paola Sammartano est une journaliste, spécialisée dans les arts et la photographie, basée à Milan
PART- Palazzi dell’Arte Rimini
Piazza Cavour 26, 47921 Rimini