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Miss Rosen–Book Review #44

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Le paysage urbain ne se résume pas à ses routes et à ses bâtiments ; on y trouve aussi une série d’enseignes, de peintures murales, toute une iconographie qui aide à le définir. Les signes, les enseignes, les devantures, nous donnent une direction, un cadre de référence, un moyen de profiter des opportunités qui n’existe que dans l’espace autour de nous. Les enseignes sont des histoires à la vue de tous, créant une atmosphère à partir d’une combinaison d’images et de textes qui capture l’imagination. Les enseignes sont une invitation visuelle, et si nous en profitons, l’occasion de participer à ce qu’elles ont à offrir. Les enseignes sont des appâts. Se laisser piéger ou s’échapper à temps, là est toute la question de notre époque.

Sign Painters de Faythe Levine et Sam Macon (Princeton Architectural Press) est un livre à la gloire de l’art contemporain de la peinture d’enseignes. Ce livre rend hommage à la forme traditionnelle de cet artisanat, qui rejette l’usage de la technologie numérique. Les artistes présentés ici sont ceux qui adhèrent aux méthodes consacrées pour réaliser les enseignes à la main, la grande sélection de photographies nous donnant un accès privé à l’intérieur de leurs studios où ils réalisent leurs travaux avec une grande application. De ces studios sortent les enseignes terminées que nous ne voyons d’ordinaire qu’in situ, là où elles prennent un sens beaucoup plus large en devenant une partie du paysage urbain lui-même.

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Il est aussi question de vitrine et de représentation, cette fois-ci au service de la politique, dans le dernier livre du photographe Nicholas Righetti, Yes to a Rosy Future (Trolley Books). Les dictateurs n’ont plus de secrets pour Righetti, puisqu’il a travaillé en Corée du Nord et au Turkménistan. Ses photographies offrent toute la splendeur visuelle habituelle de la propagande officielle, subtilement remise en scène, offrant un témoignage à la fois ironique, absurde et prophétique.
Ces photographies ont été prises en mai 2007, après que Righetti ait quitté Beyrouth et sa violence, pour chercher refuge en Syrie. Le pays était à la veille d’élections, le président Bachar el-Assad cherchant à renouveler son mandat pour rester sept ans de plus à la tête du pays. Les rues de Damas étaient inondées de portraits du président, accompagnées de slogans tels que « Bashar We Love You » (Bachar, nous t’aimons), et « Yes To A Rosy Future » (Oui à un futur radieux).

Lire l’intégralité de l’article de  Miss Rosen dans la version anglaise du Journal

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