La forêt a nourri les imaginations depuis des siècles. À travers les contes de fées et les histoires mythiques, elle s’est inscrite dans la mémoire collective. Pour celle-ci, la forêt apparaît comme une aire de retraite psychique, au sein de laquelle les désirs et les peurs enfantines peuvent avoir libre cours. Mais en quel sens cette vision régressive change la perspective de notre civilisation sur la forêt réelle ? Qu’est-ce que cela veut dire concrètement, qu’est-ce que nous reconnaissons quand nous visitons une forêt ? Michael Lange s’est penché sur ces questions dans son livre et l’exposition qui l’accompagne : Wald (Forêt). Pendant trois ans, il a parcouru les forêts allemandes à la tombée de la nuit. Avec une intuition sans faille, il y a découvert les endroits de retraite où l’imagination de l’enfance se condense, sous une forme documentaire assez sobre, en trouvailles visuelles impressionnantes. Ses photographies ont été réalisées au-delà des chemins et des pistes de randonnées, souvent dans les fourrés et les sous-bois très denses. Ils témoignent de l’entreprise tardive et dangereuse du Moi adulte, arrivant enfin à l’endroit que son âme d’enfant a désiré pendant toutes ces années.
Lire l’article de Christoph Schaden dans son intégralité dans la version anglaise du Journal.
Exposition :
Michael Lange : Forest, Landscapes of Memory
Du 13 Octobre au 23 Décembre 2012
Alfred Ehrhardt Foundation
Auguststr. 75
D – 10117 Berlin – Allemagne
T: +49–(0)30 – 20095333
[email protected]
Ouvert du mardi au dimanche de 11h – 18h et le jeudi de 11h ) 21h.
Entrée gratuite
Livre :
WALD – Michael Lange
Hatje Cantz Edition
Textes de Wolfgang Denkel, Christoph Schaden et Michael Lange
Langues : Allemand / Anglais
34,60 x 26,20 cm
ISBN 978-3-7757-3355-7