Rechercher un article

Marseille 2013 –Matthias Olmeta

Preview

Pour inaugurer la programmation 2013, la galerie Hélène Detaille a souhaité donner carte blanche à Matthias Olmeta qui poursuit son exploration de l’ambrotype. Les premières œuvres de Matthias Olmeta réalisées selon ce procédé sont des vanités rassemblées dans un même tableau, comme Quest for humility : l’artiste s’y met en scène entouré d’éléments clés de sa vie. L’ambrotype ne fixe pas l’image ; les vibrations d’argent, propres à cette technique, lui donnent sa liberté.

Dans ses œuvres récentes, les Yantras ou les Roots, Matthias Olmeta assemble des pièces pour forger des portraits de famille ou des évocations du monde végétal et animal. Il commence par photographier des éléments simples : une fleur, un caillou, un poisson rare, une personne chère, et les traite comme des matériaux élémentaires. C’est par leur rapprochement dans un diptyque ou autre polyptique qu’il reconstitue une famille avec sa complexité, la richesse des formes de la nature, l’énigmatique présence animale. Les vibrations des noirs et des bains d’argent lui permettent de combiner les énergies légères et les énergies denses.

Pachamamita (petite Terre) se compose de neuf photographies d’un crâne de tortue, alignées par trois. Photographié de face sous des angles qui diffèrent légèrement, la boîte crânienne offre une illustration dominée par l’apparent sourire du reptile, neuf fois répété. L’ensemble est accueillant : on entre dans le tableau, au plus près de l’objet zoomorphe et de sa matière organique imprégnée du caractère sacré du monde et de ses mythes.

L’ossuaire de la tortue se retrouve dans d’autres <em<Roots, comme ce triptyque composé de deux crânes qui se font face, séparés par l’image d’un petit hippocampe environné d’eau, nous renvoyant aux origines de la Terre.

« A l’origine de mon travail, il y a toujours une intention fondée sur une connexion ou expérience énergétique dévoilée par le chamanisme. J’explore des sujets – portraits, photos de fleurs, vanités, objets ramenés de mes voyages au Pérou ou en Amazonie. Une intention se révèle alors, dans le respect du vivant et des énergies de la nature, celles des quatre éléments : l’air, la terre, l’eau et le feu. J’utilise un fonds collectif lié à l’organique et au minéral, traversé par le souffle, par des arcs électriques. Ces symboliques se retrouvent partout dans le monde chez les animistes. Les chamans créent l’espace cérémoniel en fonction de 7 directions : les 4 points cardinaux, le ciel et la terre (le « haut » et le « bas »), et la direction intérieure qui produit son énergie propre. »

Matthias Olmeta est né à Marseille où il vit et travaille. Il quitte la France à l’âge de 18 ans pour la Californie où il va étudier la photographie et les arts visuels. Diplômé de l’université de Santa Monica, Los Angeles, en 1991, il effectue de nombreux voyages (Londres, Paris, New York, Berlin, Anvers, Bangkok, l’Amérique du Sud) qui marquent son travail de photographe. Il participe à des ateliers photographiques au sein de groupes en souffrance ou en marge (prostituées grecques, internés psychiatriques de la Havane…). Il a publié plusieurs livres d’artistes et exposé à Paris, Galerie du Jour agnès b., Galerie Serge Plantureux, à la Royal Academy of Art, Londres, à Cuba et Los Angeles, à Marseille à la galerie Hélène Detaille. Ses œuvres figurent dans des collections privées et publiques (en France, notamment celles de la Bibliothèque nationale, du Musée Nicéphore Niépce, des D.R.A.C. PACA et Alsace, et du Wilson Center for Photography, en Angleterre).

EXPOSITION
Rêves de Silence, Matthias Olmeta
Du 12 janvier au 23 mars 2013
Galerie Hélène Detaille
5 rue Marius Jauffret
13008 Marseille
France

T: +33 (0)4 91 53 43 46
[email protected]

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android