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Marina Cox : Agonizing Summer

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D’emblée, une évidences’impose : plus encore qu’aux USA, nous sommes dans le Sud. Le Sud profond. Cela tient en partie à la moiteur de l’air, en partie aussi aux odeurs, indéfinissables mais capiteuses.

Marina Cox est envoûtée par cette région du monde depuis plus d’un quart de siècle, sans doute depuis qu’elle s’y est mariée, sur le porche d’une maison patricienne à Franklin, en Louisiane. À quelques mètres du bayou Teche.

Dans le Deep South, le quotidien et le mythe font d’incessants allers-retours, et Marina Cox a compris l’essence même des multiples aspects de ce monde traversé de contradictions, pliant sous le joug des injustices ou la fureur des éléments mais ne se soumettant jamais à la fatalité et renaissant à chaque fois qu’on le prétend moribond.

Par certains aspects, le Sud est peut-être décrépit, déliquescent, mais sa beauté rappelle celle du magnolia qui, même fané, ne perd rien de son attrait.

Les images qui composent ce livre ne répondent à aucune logique autre que le regard de la photographe.

Elles sont le fruit de rencontres – avec des gens, des lieux, des lumières, des petits riens en apparence insignifiants. La vérité des choses se niche souvent dans les détails dont on ne perçoit pas l’importance au premier coup d’œil.

Le fil qui relie ces images tient plus de l’errance que d’un quelconque itinéraire établi d’avance. Le hasard, les envies, le goût des chemins de traverse ont toujours tenu lieu de guide.

Cimetières oubliés, restaurants perdus au milieu de nulle part, juke-joints déserts, motels abandonnés (en apparence seulement), cabanes d’un autre âge… Ces photographies se lisent comme des pages de Carson McCullers ou de James Baldwin, s’écoutent comme des blues de Jessie Mae Hemphill ou de Robert Belfour, se regardent comme celles de Walker Evans ou d’Alec Soth.

Quand on lui demande de décrire son travail, Marina le définit volontiers comme du « documentaire poétique ». On ne pourrait mieux dire.

 

Marina Cox : Agonizing Summer

Avant-propos de Larry Fink, notes d’Alain D’Hooghe

Co-édité par ARP2 Publishing et box galerie

104 pages- 26 x 24 cm- 73 photographies reproduites en quadrichromie

Couverture cartonnée avec jaquette illustrée

Textes français / anglais

Édition courante – 38 € (renseignements : [email protected])

Édition de tête, accompagnée d’un tirage numéroté et signé, limité à 25 exemplaires (choix entre deux images) – 200 € (renseignements : [email protected])

Parution le 1ermai 2019

www.arpeditions.org

www.boxgalerie.be

 

 

 

 

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