S’il y a quelque chose qui marque cette époque contemporaine, c’est l’obsession des gens avec la construction de leurs propres images. L’obsession qui n’est pas limitée par le désir du fisicalité pour les modèles esthétiques inaccessibles, mais passe par un plus subjectif plan, sur l’image que nous imaginons de ce qui est au-delà de la chair, nos valeurs, style de vie, notre pouvoir de consommation.
Chaque fois que je recherche dans la littérature le sens de «moral» la question qui expose ce concept est toujours la même: que faire tu fais quand personne ne regarde?
Mais aujourd’hui, dans un contexte d’utilisateurs massifs de médias sociaux, consolidation de ce qui est devenu la société du spectacle, je suis tombé sur la recherche d’un nouveau concept, capable de répondre à une autre facette de ce même question: que faites-vous quand tout le monde regarde
En l’absence de réponses, je garde le chemin du questionnement. Si le numérique rurant cette ette ère a porté la gestion de l’image de soi à un autre niveau, où tout le monde deviant l’éditeur de la chronologie de leur propre vie, quelles sont les valeurs derrière le décisions sur ce qu’il faut montrer et quoi cacher? Ce qui existe en dehors du cadre? Et la photographie n’est-elle pas elle-même un art qui marche sur ce même territoire?
La prise de décision sur ce qu’il faut montrer ou cacher n’est-elle pas au cœur même du travail du photographe? Serait-il possible de trouver une seule image qui pourrait être considérée comme un fragment non mentionné?
L’agitation de ces questions est l’étincelle de cette série photographique, un invitation à la subjectivité du lecteur à plonger dans ces mêmes idées, à la recherche de la construction d’un regard plus attentif aux intentions derrière ces fragments et positionnements visuels.
Marcelo Sant’Anna est un photographe brésilien, éditeur publicitaire, documentaire et cinématographique spécialisé dans l’édition et l’étalonnage des couleurs. Ce qui a commencé comme une passion pour les films et l’éclairage du cinéma évolue vers l’amour pour les récits et la photographie. En raison de sa perception de la communication verbale en tant que manifestation limitée du langage, son travail consiste à poursuivre le pouvoir et les possibilités de la narration à travers des images. Il a travaillé dans de nombreuses productions à l’échelle nationale dans le montage et la coloration de courts métrages, de longs métrages et de documentaires. Il a également été invité à donner des ateliers au Sesc Arsenal Mato Grosso et à l’Université fédérale du Mato Grosso sur deux sujets, « Montage: le langage cinématographique » et « Cinéma et couleurs ».
Actuellement, ses recherches portent sur deux séries photographiques qu’il développe. « Espécime », où il explore les poses et le contraste entre la lumière et les ombres pour créer des figures inattendues avec des non-modèles nus. Et « A imagem que habito », où il construit un récit visuel fineart qui interroge la relation des gens avec le construction de leurs propres images.
Instagram: @sant_fotografia | @marcelo_sant
