Rechercher un article

Madrid: Le centre culturel la Fabrica

Preview

Alberto Anaut, président de La Fábrica, mai 2013 pour le Journal de la Photographie.

La Fábrica (“L’usine” n.d.t) est une “machine” à lancer des projets culturels. Nous travaillons dans le monde de l’art, la littérature, le cinéma… les grands projets culturels espagnols. Nous sommes une entreprise privée de 36 professionnels qui pensent et qui créent de la culture.

Nous sommes nés en 1995. Nous avons commencé au moment où l’Espagne changeait et nous nous étions dit qu’il fallait que ce changement pénètre le monde de la culture. Nous croyons en la société, en l’initiative privée, et nous voulons soutenir les créateurs espagnols. Voilà 18 ans que nous travaillons dans ce sens.

Nous sommes très contents du chemin que nous avons parcouru. Je le dis en toute modestie, mais aussi avec fierté. Depuis sa création, La Fábrica a lancé de magnifiques projets : le festival PHotoEspaña, la revue Matador, notre maison d’édition, le plus grand festival de cinéma sur internet Notodofilmfest, la Fondation Contemporaine. Nous avons de la chance de pouvoir mettre en oeuvre nos idées, les projets auxquels nous croyons. Nous avons une grande équipe. Voilà la clé.

Comment s’organise La Fábrica pour le montage financier de ses projets ?

Le financement de nos projets est, chaque fois, différent. Dans notre galerie, dans nos revues, dans la plupart de nos livres…, il n’y a pas un seul sou d’argent public. Il y en a, en revanche, dans d’autres projets : pour PHotoEspaña, par exemple, les collectivités locales ont contribué, pour une part minoritaire, au budget du festival. Dans certains cas, comme La Nuit des livres – une grande fête de la littérature avec plus de 500 événements en une seule nuit -, La Fábrica a développé le projet sur commande de la Communauté de Madrid. Cela dit, notre philosophie est essentiellement privée. Dans l’ensemble des activités de La Fábrica, la part d’argent public a toujours été moins importante que celle du privé.

PHotoEspaña que tu fondes en 1998 bénéficie aujourd’hui du soutien d’un grand nombres d’institutions publiques et privées par le biais du partenariat. Quels ont été les premiers partenaires de PHotoEspaña qui le sont toujours aujourd’hui, comment ça a évolué tout cela ?

PHotoEspaña est un grand projet collectif. Faire de Madrid et de l’Espagne un des premiers rendez-vous internationaux du monde de la photographie ne peut être le fait d’une seule entreprise. La Fábrica est le moteur de PHE, mais le projet est collectif. La plupart des institutions publiques, et bon nombre de fondations culturelles privées sont impliquées dans ce festival. Les grands musées également, ainsi que les centres d’art et de nombreuses galeries d’art.

Certains de nos partenaires de 2013 sont avec nous depuis le début ou depuis les premières années du Festival : le Ministère de la Culture, la Fondation Telefónica, la Communauté de Madrid, la Fondation Santander, le Reina Sofía, le Circulo de Bellas Artes… C’est là un projet à long terme.

Comment se répartissent les tâches entre fondateur (toi) et directeur du Festival (Claude Bussac) ?

À la différence d’autres festivals, le modèle de PHotoEspaña, ce sont des responsabilités partagées. Claude Bussac est la directrice du festival et, par conséquent, elle a la responsabilité de le diriger et de le conduire à bon port en toute liberté. Au sein de son équipe, c’est le commissaire général (Gerardo Mosquera en est à son troisième mandat cette année) qui développe le programme thématique des expositions. Et lui aussi a toute liberté. Pour ma part, après avoir dirigé le festival les premières années, j’ai maintenant, en tant que président, la responsabilité institutionnelle et je travaille avec Claude sur la stratégie du festival et sur tout autre sujet où je peux apporter mon aide. Je suis personnellement un ardent défenseur de ce modèle, face à d’autres expériences qui connaissent également un grand succès, pour lesquelles une seule tête contrôle tout. Nous, ça nous convient parfaitement, malgré la réputation d’individualistes que nous avons, nous les Espagnols.

Indubitablement Madrid est une ville idéale pour le développement dynamique d’une entreprise comme La Fábrica, vous envisagez l’ouverture de soeurs-jumelles en dehors de Madrid après bientôt 20 ans de travail ? Comment définirais-tu l’expérience de Barcelone ?

Nous travaillons à Madrid, mais nous travaillons un peu partout en Espagne et dans le monde. Cette année, nous développons des projets en Allemagne, en Hollande, en France, en Italie, en Tchéquie, au Brésil, en Argentine, en Corée… voilà notre philosophie. La Fábrica travaille à des projets internationaux, avec des artiste espagnols ou d’autres nationalités.

Ouvrir des bureaux ailleurs ? il s’agit là d’une autre problématique. On a essayé à Barcelone mais on a dû faire machine arrière. D’abord pour des raisons économiques : la crise , bien sûr, y est pour beaucoup. De ce point de vue, l’expérience nous a échaudés. Et pourtant elle a entraîné des conséquences positives: aujourd’hui, depuis Madrid, nous travaillons sur Barcelone bien plus qu’avant notre tentative ratée. La vérité, c’est que pour travailler dans n’importe quelle ville ou dans n’importe quel pays, les contacts sont plus importants que les mètres carrés de bureaux.

La Fábrica possède-t-elle et travaille-t-elle une collection particulière ?

Non. La Fábrica n’a pas de collection. Nous ne sommes pas une institution et nous n’avons malheureusement pas les fonds qui nous permettraient de développer cette collection. Naturellement, La Fábrica, tout au long de ces années, a réuni un certain nombre d’images, aussi bien de photographes espagnols qu’internationaux, mais je n’appellerais pas ça une collection à proprement parler.

Quel bilan tu tires des 20 années de La Fábrica au service de la photographie ?

La photographie espagnole est extraordinaire. Elle l’était au milieu des années 90, lorsque La Fábrica est née, et s’est énormément développée depuis. Nous avons de grands photographes historiques, modernes et contemporains, avec de magnifiques images. Au plus haut niveau européen. Malheureusement, nous n’avons pas pu compter sur les infrastructures ni sur les réseaux professionnels qui leur permettraient de faire carrière. Ni l’État, ni les grands musées, ni nos commissaires , ni nos galeries, ni nos maisons d’édition…. n’ont été capables de “lancer” nos créateurs. Ce n’est pas un problème exclusivement de la photographie, mais de l’art espagnol en général. Combien de grands peintres espagnols ont développé une grande carrière internationale ? Au pays de Velázquez, de Goya et de Picasso, ils ne sont pas nombreux, convenons-en. Et bien imaginez ce qui s’est passé avec la photographie, dans un pays où à l’école on n’en parle à peine.

La Galerie La Fábrica vient de rouvrir dans un espace tout nouveau avec tous les ingrédients pour passer un agréable moment en photographie, raconte-nous le nouveau projet de la Fábrica Galerie Librairie Café…

Nous venons d’ouvrir en plein centre de Madrid, à côté du CaixaForum, du Reina Sofía, du Musée du Prado… un espace de 400 mètres carrés consacré à la culture. Il porte notre nom, La Fábrica. La galerie fait partie de cet espace, ainsi que notre librairie, un café ainsi que des salles dédiés à la formation. Nous proposons des activité hebdomadaires et nous voulons que ce soit un important point de réunion et d’ébullition pour le monde de la culture et tout particulièrement pour celui de la photographie, qui est notre étendard.

C’est dans cet espace que se trouve notre galerie. Nous y proposons un grand nombre des artistes avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années (en commençant par Marina Abramovic) et nous en incluerons progressivement de nouveaux. Notre exposition de réouverture est signée Araki. Il me semble que c’est assez significatif.

Les galeries en Espagne ont également besoin de nouvelles idées. Le marché est énormément affecté par la crise. Dans ce contexte, la galerie de La Fábrica a lancé un projet d’édition de photographies, dans lequel nous allons travailler avec plus de vingt artistes dans des éditions numérotées, à des prix qui nous permettront d’ouvrir la porte de l’art à de nouveaux collectionneurs. Voilà ce quelque chose de nouveau que nous proposons.

Alberto Anaut, mai 2013 pour le Journal de la Photographie
Adaptation française : Institut Français de Barcelone en partenariat avec le Journal de la Photographie.


Mayo 2013, Alberto Anaut, Presidente de La Fábrica responde las preguntas de Le Journal de la Photographie.

¿Cómo definirías brevemente qué es La Fábrica?
La Fábrica es una “máquina” de poner en marcha proyectos culturales. Trabajamos en el mundo del arte, la literatura, el cine… los grandes proyectos culturales españoles. Somos una empresa privada con 36 profesionales pensando y creando cultura.

¿Cómo fueron los inicios de su creación?
Nacimos en 1995. Nos pusimos en marcha cuando España estaba cambiando y creímos que ese cambio tenía que llegar al mundo de la cultura. Creemos en la sociedad, en la iniciativa privada, y queremos apoyar a los creadores españoles. Llevamos 18 años trabajando en esta dirección.

¿Cuáles eran los objetivos iniciales? ¿Cómo se han desarrollado hasta la actualidad?
Estamos muy contentos del camino que hemos recorrido. Lo digo con humildad, pero también con orgullo. Desde su creación, La Fábrica ha puesto en marcha algunos proyectos magníficos: el festival PHotoEspaña, la revista Matador, nuestra editorial, el mayor festival de cine en internet Notodofilmfest, la Fundación Contemporánea. Somos afortunados por poder poner en marcha nuestras ideas; los proyectos en los que creemos. Tenemos un gran equipo; esa es la clave.

En lo que hace referencia a la financiación, en un principio era totalmente privada. Durante todos estos años, ¿ha habido cambios en los modelos de financiación?
La financiación de cada uno de nuestros proyectos es diferente. En nuestra galería, en nuestra librería, en nuestras revistas, en la mayor parte de nuestros libros… no hay dinero público. En otros proyectos sí que lo hay: en PHotoEspaña, por ejemplo, las administraciones han estado presentes aportando una parte minoritaria del presupuesto del Festival. En algunos casos, La Fábrica ha desarrollado proyectos públicos, como La Noche de los Libros –una gran fiesta de la literatura con más de 500 actos en una noche- que hacemos exclusivamente para la Comunidad de Madrid. Ahora bien: nuestra filosofía es esencialmente privada. En el conjunto de actividades de La Fábrica, el dinero público siempre ha sido mucho menor que el privado.

Al crear La Fábrica, nace también PHotoEspaña, el Festival Internacional de Fotografía y Artes Visuales de Madrid. Hoy en día, PHE cuenta con el apoyo de las instituciones públicas y el patrocinios de varias marcas privadas. ¿Puedes detallar brevemente las ayudas más importantes que han colaborado en la creación de PHE en 1998 y las que colaboran hoy en la XVI edición del festival?
PHotoEspaña es un gran proyecto colectivo. Convertir Madrid y España en una de las primeras citas internacionales del mundo de la fotografía, no es tarea de una sola empresa. La Fábrica es el motor de PHE, pero el proyecto es colectivo. La mayor parte de las instituciones públicas y un buen número de fundaciones culturales privadas están implicadas en el Festival. También los grandes museos, centros de arte y muchas galerías de arte.

Algunos de nuestros socios de 2013 están con nosotros desde el principio o desde los primeros años del Festival: el Ministerio de Cultura, la Fundación Telefónica, la Comunidad de Madrid, la Fundación Santander, el Reina Sofía, el Círculo de Bellas Artes… éste es un proyecto a largo plazo.

¿Como fundador de PHotoEspaña, ¿cuáles son tus relaciones con Claude Bussac, Directora del Festival desde 2007?
A diferencia de otros festivales, PHotoEspaña tiene un modelo con responsabilidades compartidas. Claude Bussac es la directora del Festival y, por lo tanto, tiene la responsabilidad y la libertad para dirigirlo y llevarlo a buen puerto. Dentro de su equipo, el comisario general (este año es el tercero de Gerardo Mosquera) es quien desarrolla el programa temático de exposiciones. Y también lo hace con libertad. Por mi parte, después de dirigir el festival los primeros años, ahora como presidente tengo la responsabilidad institucional y trabajo con Claude en la estrategia del festival y en todos los temas en los que puedo ayudar. Personalmente, soy un gran defensor de este modelo, frente a otras experiencias de gran éxito también, en las que una sola cabeza controla todo el poder. A nosotros nos funciona muy bien, a pesar de la fama de individualistas que tenemos los españoles.

Incuestionablemente, Madrid, es una ciudad ideal para el desarrollo de un proyecto como La Fábrica, pero después de casi 20 años de trabajo con una gran y reconocida expansión, ¿os planteáis la creación de centros fuera de Madrid que dependan exclusivamente de La Fábrica? ¿Cómo definirías la experiencia en Barcelona?
Trabajamos en Madrid, pero trabajamos para muchas partes de España y del mundo. Este año estamos desarrollando proyectos en Alemania, en Holanda, en Francia, en Italia, en Chequia, en Brasil, en Argentina, en Corea… ésa es nuestra filosofía. La Fábrica trabaja en proyectos internacionales; con artistas españoles o de otras nacionalidades.

Otra cuestión diferente es abrir oficinas en otros lugares. Lo hemos intentado en Barcelona y hemos tenido que dar un paso atrás. En primer lugar por motivos económicos; evidentemente la crisis económica ha influido. Desde esta perspectiva, la experiencia no ha sido negativa. Sin embargo, también nos ha dejado una buena herencia: hoy, desde Madrid, trabajamos en Barcelona mucho más que antes de intentar nuestra aventura. La realidad es que para trabajar en cualquier ciudad o en cualquier país, son más importantes los contactos que los metros cuadrados de oficina.

En relación con la pregunta anterior, también formáis parte activa de otros centros como, La Cárcel de Segovia, Krea de Vitoria, La Térmica de Málaga, La Casa Entendida… Algunos de estos centros son públicos y otros son privados. ¿Trabajáis con ellos de forma puntual o habéis establecido una red de programación?
Cada caso es diferente. En todos los casos que citas, La Fábrica ha trabajado para desarrollar el propio modelo de centro. También en Matadero Madrid. Todos han sido proyectos muy interesantes, en los que nuestros equipos han trabajado intensamente. Sin embargo, La Fábrica no dirige estos centros. Con algunos de ellos mantenemos una estrecha colaboración y con otros no. En nuestra opinión es muy importante que un centro tenga un gran equipo propio. Así lo hemos dicho siempre que se nos ha preguntado y así lo hemos definido cuando hemos trabajado en cada proyecto.

La Fábrica o alguna de sus ramificaciones, ¿contiene una colección propia? En caso afirmativo, ¿desde qué año? ¿quién la compone? ¿existen proyectos de colaboración expositivos fuera de La Fábrica con la colección propia?
No. La Fábrica no tiene colección propia. Nosotros no somos una institución y lamentablemente no tenemos los fondos que nos permitan desarrollar esa colección. Naturalmente, La Fábrica, a lo largo de estos años ha ido reuniendo un cierto número de imágenes, tanto de fotógrafos españoles como internacionales, pero yo no lo definiría como una colección.

¿Qué balance puedes hacer partiendo de la fotografía española de los años noventa hasta la actual?
La fotografía española es extraordinaria. Lo era a medidos de los 90, cuando la Fábrica nació, y desde entonces se ha desarrollado enormemente. Tenemos grandes fotógrafos históricos, modernos y contemporáneos, con imágenes magníficas. Al mejor nivel de Europa. Lamentablemente, no hemos tenido las infraestructuras ni las redes profesionales capaces de ayudar a desarrollar sus carreras. Ni el estado, ni los grandes museos, ni nuestros comisarios, ni las galerías, ni nuestras editoriales… han sido capaces de “lanzar” a nuestros creadores. No es un problema exclusivo de la fotografía, sino del arte español en general. ¿Cuántos grandes pintores españoles han desarrollado una gran carrera internacional? En el país de Velázquez, de Goya y de Picasso hay que decir que muy pocos. Pues imagínese lo que ha pasado en la fotografía, en un país donde en los colegios apenas se habla de fotografía.

¿Para finalizar, ¿algún mensaje a los fotógrafos?
Es difícil atreverse a hablar “a los fotógrafos”. Tan solo, si me lo permiten, aprovecharé para decir que en La Fábrica (en PHotoEspaña, en nuestra editorial, en nuestras exposiciones, en nuestra galería…) trabajamos con el convencimiento de que podemos ayudar a que la fotografía ocupe un papel más importante en nuestra realidad artística y, también, en apoyar a nuestros mejores fotógrafos. Ese es nuestro empeño.

¿La galería La Fábrica ha vuelto a abrir al público recién reformada a finales de mayo, explícanos los cambios y planteamientos nuevos que conlleva esta reforma?
Acabamos de abrir en pleno centro de Madrid, junto al Caixa Forum, el reina Sofía, el Museo del Prado… un espacio de 400 metros cuadrados dedicado a la cultura. Lleva nuestro nombre, La Fábrica. La galería forma parte de este espacio, así como nuestra librería, un café o diversas aulas. Hemos empezado a poner en marcha actividades semanales y queremos que sea un gran punto de reunión y de ebullición para el mundo de la cultura y muy especialmente para la fotografía, que es nuestra gran bandera.

Dentro de este espacio, está nuestra galería. Mantenemos un gran número de los artistas con los que venimos trabajando desde hace muchos años (empezando por Marina Abramovic) e iremos incorporando otros nuevos. Nuestra exposición de reapertura está firmada por Araki. Creo que eso es bastante significativo.

La situación de las galerías en España necesita también renovación. El mercado, como consecuencia de la crisis, está enormemente afectado. En esta dirección, la galería de La Fábrica acaba de poner en marcha un nuevo proyecto de ediciones fotográficas, en la que vamos a trabajar con más de veinte artistas en ediciones numeradas, a precios que nos permitan abrir la puerta del arte a nuevos coleccionistas. Ésta es la novedad que presentamos.

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android