Śūnyatā – Le Vide Ultime
Les images présentées ici sont les premières d’une série d’un voyage personnel où je cherche des réponses à certaines questions fondamentales sur la vie, son sens et son but, puis plus tard ma compréhension de la nature de la «réalité». Cette quête m’emmène dans tous les coins et recoins de l’Inde à la rencontre de sadhus, de moines, de philosophes, de scientifiques et de charlatans.
Des images de cette histoire ont été faites dans différentes régions du Ladakh et du Zanskar, y compris d’anciens monastères bouddhistes datant de plus de 3000 ans. Ces monastères sont situés dans les régions les plus reculées de l’Himalaya indien.
Je suis un photographe de rue abstrait, passionné par la photographie d’événements aléatoires et de visages inconnus dans les rues. La photographie vient à moi comme l’accomplissement d’un vide qui me ronge depuis mon enfance. Vous trouverez ce vide reflété dans la plupart de mes images et de mon style. L’isolement résultant de la pandémie m’a fait rechercher rigoureusement un style que je pourrais appeler entièrement le mien. Mon travail actuel est le résultat de cette recherche même. De nombreux magazines et galeries internationaux ont publié et exposé mes travaux récents.
L’interaction constante avec de brillants érudits et philosophes védiques et bouddhistes m’a fait comprendre que le concept d’un «Dieu créateur» proposé par la religion organisée est enfantin. Il n’a pas réussi à comprendre pleinement cette force omniprésente inconditionnée, non duelle et éternelle. Dieu n’est pas un être glorifié assis quelque part dans l’univers, dirigeant la vie de son peuple ou s’occupant des moindres détails de ses opérations quotidiennes. Nous devons comprendre que « l’Esprit Universel » n’existe pas séparément dans l’univers mais en lui et en tant que lui.
L’univers n’a pas été arbitrairement créé par une intervention extérieure, mais est né de lui-même et gouverné par la loi éternelle de cause à effet ou karma. Les impressions de tous les objets de l’univers dorment dans les profondeurs intérieures de l’Esprit Universel, jusqu’à ce qu’elles deviennent actives par le travail du Karma. Ils sont alors projetés dans notre dimension spatio-temporelle familière que nous appelons le monde matériel. L’univers n’est pas seulement auto-actif mais aussi auto-déterminé.
Madhur Dhingra
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