Rechercher un article

Buenos Aires : Machu Picchu, Incas et Photographes

Preview

À Buenos Aires, du 9 mars au 12 juin, la galerie argentine FoLa (Fototeca Latinoamericana) ouvre ses portes à l’exposition « Machu Picchu, Incas and Photographers ». La rétrospective est dédiée à la découverte du Machu Picchu par l’explorateur Hiram Bingham, et se prolonge par le regard que des artistes péruviens et américains d’envergure tels qu’Edward Ranney, Martin Chambi ou encore Javier Silva Meinel portent sur l’ancienne cité inca. Elle emmène l’observateur faire une plongée dans l’histoire de civilisations perdues, et l’immerge dans la magie d’un lieu unique.

La relation entre le Machu Picchu et la photographie à débuté 1911, quand l’explorateur nord-américain Hiram Bingham a réalisé les premiers clichés du lieu à des fins scientifiques, publiés par National Geographic. Dès lors, ce complexe archéologique est devenu l’un des endroits les plus photographiés au monde. De fait, nombreuses sont les personnes qui ne connaissent le Machu Picchu qu’à travers ces images, et, en ce sens, on peut dire que la photographie à donné forme à un imaginaire collectif du site.

Sur le long chemin parcouru à essayer de comprendre et de représenter la majestueuse œuvre de l’empire Inca, la photographie nous montre, sur plus de cent ans, les différents visages du Machu Picchu. Si le matériel visuel est très important et répond à différents propos, il est possible d’identifier la contribution qu’apportent et la place particulière qu’occupent les quatre photographes ici réunis dans le processus de construction de l’image du site Inca.

A travers les objectifs des photographes, le rôle de l’image visuelle sur le Machu Picchu a changé. La photographie étant la technologie la plus appropriée au projet scientifique de catalogue et de classification du monde andin, Martín Chambi nous offre une image iconique du Machu Picchu, chargée de sentiment et de connexion émotionnelle avec le territoire.

Les images de Edward Ranney, de leur côté, incorporent un langage formel et moderne, conciliant l’abstraction inca et l’abstraction occidentale, internationalisant le langage capable d’exprimer et de synthétiser l’essence derrière la représentation.

Le Machu Picchu de Javier Silva- Meinel, comme le décrit José Carlos Huayhuaca, est vaporeux et humide. Au lieu d’utiliser la lumière et le climat pour mieux capter les structures incas, sa photographie intègre la composante atmosphérique pour les défigurer, et ainsi entrer dans une zone de contingence où il privilégie la perception plutôt que la description.

Il y a dans cette exposition une lecture de ce qui constitue les premiers registres et corps photographiques sur le Machu Picchu, mais aussi un intérêt porté au processus –tant historique qu’idéologique- dans lequel entrent d’autres subjectivités visuelles et approximations. Il est loin d’exister une image qui représente le mieux cette merveille du monde, chaque photographie trouvant sa puissance et son existence dans sa relation avec les autres, faisant partie d’un ensemble qui forme ce que nous connaissons aujourd’hui du Machu Picchu.

EXPOSITION
Machu Picchu, Incas and Photographers
Du 9 mars au 12 juin 2016
Fototeca Latinoamericana FoLa
Godoy Cruz 2626 Distrito Arcos
Buenos Aires, Argentine
5789 – 2773 / 2873 / 2748
[email protected]
http://fola.com.ar/wp/

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android