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Los Angeles : Agnès Varda in Californialand

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Les années Los Angeles ont vu le développement de l’œuvre libre et protéiforme d’Agnès Varda, que l’on connaît surtout comme une femme de cinéma avec ses succès Cléo de 5 à 7, Sans toit ni loi et Ulysse. Son mari Jacques Demy mêlait les formes — il a réalisé notamment les comédies musicales Les Parapluies de Cherbourg et Peau d’âne — et Agnès en fait autant.

C’est sa photographie que le Lacma propose notamment de redécouvrir — même son film Lions Love (1970) est présenté sous la forme d’un gigantesque story board, manuscrit et désordonné. Il fixe l’énergie du film, centré autour d’un ménage à trois qui assiste à l’assassinat de Robert Kennedy et autres drames personnels depuis leur lit, à travers le poste de télévision qui devient un personnage clé du film au fil des minutes et des événements.

Les photographies prises par Agnes Varda pendant les brèves années que le couple a passé en Californie, à la fin des années 60 et au début des années 80, relèvent du même style que ses films, entre documentaires et fictions délirantes de la vie quotidienne, réactions spontanées et intimes à la réalité sociale dans laquelle ils évoluent. Le Lacma présente notamment une sélection d’images de trois séries : Black Panthers, Uncle Yanco et Mur murs. Les premières ont été prises en même temps qu’elle filmait le documentaire du même nom, qui deviendra un document important de l’histoire noire-américaine. Ce sont des portraits noir et blanc pris pendant les manifestations contre l’emprisonnement du leader communautaire Huey Newton, à Oakland. Ces images-là sont fixes, mais elles sont animées par les expressions vives des militants, semblant vibrer avec leurs bras tendus dans une chorégraphie revendicatrice. La deuxième est un hommage à une rencontre brève et intense avec un peintre d’une communauté hippie de Sausalito, Yanco Varda, qui se trouvait effectivement être un parent. C’est une série tendre qui décrit leurs échanges. La troisième, enfin, Mur murs, joue de la bi-dimensionalité de la photographie en plus de jouer avec les mots : enquête sur un courant artistique alors nouveau — les peintures murales — en tant qu’expérimentation esthétique, cette série est une déclinaison de mises en scène devant les fresques qui colorent le paysage urbain de Los Angeles. La photographie finale de Varda imite la peinture originale, laissant planer un doute sur la représentation et la physicalité.

Le Lacma présente au même moment une courte mais très intéresssante exposition de John Divola.

EXPOSITION
Agnès Varda
Jusqu’au 22 juin 2014
LACMA – Los Angeles County Museum of Art

5905 Wilshire Blvd
Los Angeles, CA 90036
USA
T : 
(323) 857-6000

http://www.lacma.org/about/press/agn%C3%A8s-varda-californialand

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