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Les funérailles de Göksin

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Les funérailles de Göksin Sipahioglu ont eu lieu lundi 10 octobre à Istanbul. Le photographe Alfred Yaghobzadeh y assistait et nous a fait parvenir ses photos, ainsi que le texte de son fils Raphaël, lui aussi élève de Göksin:

« Le 05 octobre 2011, en cours d’histoire médiévale à l’université, on étudiait l’Empire Byzantin… Un ami photographe m’annonce  » le fondateur de Sipa est décédé ».

En 324 c’est la fondation de Constantinople, je fais le lien avec Goksin…je n’écoute plus la professeur, je souhaite sortir de classe. A 12 ans j’ai pris quelques photos des quais de Seine durant une chaleur épouvantable, je les montre à Sipa l’agence où travail mon père. Ils développent mes films, les observent, et me dissent d’aller voir le bureau du fond, le Bureau du Directeur, une énorme pièce, une énorme peluche, une énorme télévision, un énorme bureau et un énorme Monsieur, qui n’a pas très bien compris qui j’étais et qu’est ce que je venais faire là. Je lui dépose mes planches contacts, et lui demande ce qu’il en pense.  » C’est très bien petit, mais il faut que tu fasses plus de photos, il faut bouger à droite, à gauche… Tu lis la presse, il faut la lire tous les jours pour faire de bonnes photos… On va mettre tes photos on line !  » Je ne comprenais pas très bien ce que cela voulais dire « on line ».

Depuis j’ai continué, à prendre pleins de photos, à gauche à droite, à lire la presse et à mettre mes photos  » on line  » et cela depuis ma première rencontre avec Goksin jusqu’à aujourd’hui.

Merci, Goksin. Toute mon adolescence a été bercé par deux syllabes SI PA.

Nous avons pas eu le temps de travailler comme je le fais maintenant avec le staff de Sipa ou comme toi avec les photographes de ton temps mais les quelques conseils que tu m’as transmis me sont encore utiles et encore Merci, Goksin de t’être déplacé lors de ma projection sur la révolution tunisienne en Mai dernier. Tu m’as toujours beaucoup impressionné et tu m’impressionneras encore.
Nous sommes tous tristes en ces jours mais nous continuions à faire ce qui t’as toujours plus et là avec plus de passions et de fierté pour te servir et te satisfaire.

PS: Ivan mon petit frère et ton petit filleul partage cette tristesse ainsi que la famille Yaghobzadeh »

Rafael Yaghobzadeh

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