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Le Questionnaire : Victor Boccard par Carole Schmitz

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Victor Boccard : Un talent à suivre !

Avec sa belle gueule, on imagine de prime abord Victor Boccard acteur ou mannequin, ce qu’évidemment il a aussi été pour aujourd’hui être passer de l’autre côté du miroir et s’épanouir dans la réalisation, la production mais également la photographie qui a fini par s’imposer à lui.

Élevé dans une famille passionnée par le cinéma et la photographie, Victor, peu attiré par l’école, a très vite réalisé qu’il n’avait que peu de temps libre pour se consacrer à sa véritable passion : le cinéma. Il choisit alors de quitter le système scolaire traditionnel pour s’adonner à 100% à ce qui le fait vibrer. Il fera un passage furtif par une école de réalisation à Paris où il avoue surtout avoir appris ce qu’il ne faut pas faire, avant se lancer dans l’acting car il veut tout comprendre du processus de fabrication d’une image qu’elle soit cinématographique ou photographique. Obsédé par l’esthétique, son challenge est en permanence de trouver une certaine satisfaction dans chacune de ses réalisations. Ses images et ses films sont indéniablement le fruit de son expérience d’acteur et de directeur artistique dans la publicité. Il cherche à transmettre des sentiments forts à travers des images puissantes et percutantes. Sa signature se situe dans ses cadrages très cinématographiques assez pop et modernes. Il aime explorer de nouvelles techniques.

Alors qu’il s’apprête prochainement à réaliser son ultime court-métrage de fiction (avant de se lancer dans le bain du long-métrage), il développe aussi son univers à travers la musique qui, sans doute, est sa plus grande source d’inspiration.

Pour lui, l’approche d’un court métrage, d’une campagne de mode, d’une publicité ou d’un clip vidéo est toujours la même : il s’agit de raconter une histoire.

Son travail de photographe se superpose à celui de cinéaste, utilisant, là aussi, la post-production, le flou de mouvement et les peintures d’arrière-plan, pour révéler des clichés qui laissent apparaitre un monde chic et surréaliste.

 

Website : www.victorboccard.com
Instagram : victor_boccard

 

Votre premier déclic photographique ?
Victor Boccard : Je pense que ce fut en photographiant le Grand Canyon depuis un hélicoptère à l’âge de 7 ans. Ensuite j’ai totalement oublié ce qu’était la photo pour me perdre dans le cinéma. Puis, je me suis mis à photographier des maquettes vers l’âge de 11 ans. Ce qui m’a permis d’apprendre à maitriser la lumière.

L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
V.B. : Aussi étrange que cela pourra peut-être paraitre, je vous répondrai Alain Delon. Il m’inspire dans mes images pour sa classe et sans doute pour le coté nostalgique de l’époque du Samouraï. Je pense d’ailleurs que toute cette période a également inspiré toute une génération de photographes et de réalisateurs asiatiques, hong-kongais qui sont eux aujourd’hui mon inspiration dont en particulier le chinois Leslie Zeng. Mon esthétique s’en rapproche beaucoup.

L’image que vous auriez aimé prendre ?
V.B. : N’importe quel portrait d’Alain Delon jeune. Il avait alors la beauté du diable. Mais également les images iconiques de David Bowie réalisées par le photographe japonais Masayoshi Sukita. Elles sont aujourd’hui une référence incontournable.

Celle qui vous a le plus ému ?
V.B. : L’image qui me vient spontanément est celle de Robert de Niro sur fond bleu dans son appartement de Malibu dans « Heat » de Michael Man.

Et celle qui vous a mis en colère ?
V.B. : Mise en colère pas vraiment. Mais le but d’une image n’est-il pas de provoquer une réaction qu’elle soit positive ou négative chez celui qui la découvre et la regarde ? Une photo qui vous laisse de marbre n’est pas une bonne photo.

Une image clé de votre panthéon personnel ?
V.B. : Il y en a plusieurs, dont une, forcément de Leslie Zeng, mais aussi certaines images d’Irving Penn bien sûr. En revanche, je citerai également des tableaux de Vermeer et de Rembrandt qui pour moi sont des artistes qui ont réalisé des peintures très photographiques.

Un souvenir photographique de votre enfance ?
V.B. : L’Ouest américain. C’est le voyage que j’ai fait en 2005 qui a imprimé a tout jamais mon désir de devenir réalisateur et photographe. Le désert de l’Utah, « Thelma et Louise » de Ridley Scott font partis d’une imagerie qui fait partie de mon enfance.

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
V.B. : Oserais-je dire qu’il n’y en a pas. Mais je pense que l’outil n’est qu’un outil qui permet d’arriver à ses fins. La photo pour moi est une histoire de mise en scène, il faut donc savoir travailler en équipe et savoir garder cela vivant jusqu’au bout. Il est important aussi de se faire confiance et de savoir s’entourer, mais également savoir écouter les autres.

Le secret de l’image parfaite, s’il existe ?
V.B. : Je suis un esthète, je sais qu’il n’y a pas d’équation parfaite au sens premier du terme. J’ai besoin qu’une image me procure un sentiment d’apaisement.

La personne que vous aimeriez photographier ?
V.B. : J’aurais adoré photographier Marlon Brando, David Bowie, James Dean, mais dans les choses encore réalisables : Dua Lipa, Gong Lee et bien d’autres.

Un livre photo indispensable ?
V.B. : Il en a beaucoup et en même temps j’aimerais qu’il n’y en ait aucun. Car consulter ces ouvrages, tout comme Pinterest, Instagram et autre m’influencerait forcément de manière consciente ou inconsciente d’ailleurs, et je veux éviter cela. En revanche, j’ai beaucoup de livres qui ne sont pas des livres de photos qui m’inspirent

L’appareil photo de votre enfance ?
V.B. : Un 350D de chez Canon

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
V.B. : Je ne shoot plus qu’en moyen format, donc avec un Hasselblad en film et en digital.

Comment décririez-vous votre processus de création ?
V.B. : Tout part d’un mood board. Je me fais un stock de choses que j’aime qui vont m’inspirer. Ensuite sont importants : le stylisme, le mannequin et la déco.

Un projet à venir qui vous tient à cœur ?
V.B. : Un film d’époque, qui sera mon dernier court métrage avant de passer au long. Une histoire d’amour au Japon, un pays qui me passionne et dont j’aime énormément l’esthétique. Coté Photo, j’aimerais réaliser une série basée sur les quatre saisons.

Votre drogue préférée ?
V.B. : La musique et le thé.

La meilleure façon de déconnecter pour vous ?
V.B. : Prendre l’avion, car je m’y sens hors du temps.

Quel est votre rapport à l’image ?
V.B. : J’adore l’image, je ne me nourris que d’images. C’est donc un rapport fusionnel.

Comment décririez-vous votre personnalité ?
V.B. : Je dirais que je suis un introverti qui a travaillé pour devenir extraverti

Votre dernière folie ?
V.B. : Tous les voyages que j’ai faits récemment.

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?

V.B. : La Vierge Marie ou Clint Eastwood

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
V.B. : Travailler dans une banque, être travailleur social, etc…

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
V.B. : D’illustrer à ma manière « Fake it till you make it. Je vous explique, pour me faire remarquer, j’ai financé personnellement des images que j’ai faites passer pour des commandes, et cela a fonctionné !

Quelle est la question qui vous fait déraper ?
V.B. : Il y en a deux, la première : « Préfères-tu être acteur, réalisateur ou photographe », cela me rend fou, car pourquoi devrais-je choisir. L’autre question pourrait-être : « Ne serais-tu pas trop ambitieux ? ».

La ville, le pays ou la culture que vous rêvez de découvrir ?
V.B. : J’aimerais mieux connaitre les pays d’Amérique du Sud et particulièrement le Mexique dont la culture -que j’ai déjà découverte une peu- m’attire beaucoup.

L’endroit dont vous ne vous lassé jamais ?
V.B. : Chez moi !

Votre plus grand regret ?
V.B. : Je n’en ai pas !

En termes de réseaux sociaux, êtes-vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Twitter et pourquoi ?
V.B. : Instagram, à fond. C’est une sorte de vitrine de mon travail.

Couleur ou N&B ?
V.B. : Couleur.

Lumière du jour ou lumière artificielle ?
V.B. : Studio.

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
V.B. : New-York, Paris, Tokyo.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
V.B. : Clairement de poser pour moi.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
V.B. : Ridley Scott, Michael Mann, Clint Eastwood et Sade.

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
V.B. : Je ne vois que des ruines, même si les ruines peuvent aussi être belles.

Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
V.B. : De la singularité. Car je déplore qu’actuellement il y a surtout un nivellement par le bas dans de nombreux domaines.

Si vous deviez tout recommencer ?
V.B. : J’essayerai peut-être de démarrer ma carrière plus tôt. En même temps, je dire qu’il faut laisser le temps au temps, donc dans le fond, je ne changerais rien.

Qu’aimeriez-vous que l’on dise de vous ?
V.B. : C’est difficile, je ne veux ni paraitre prétentieux, ni sembler faussement détaché. DE mon vivant ou après ma mort ?

C’est vous qui voyez !
V.B. : Dans le fond, je n’aimerais pas que l’on dise quelque chose en particulier me concernant. Si déjà, les gens parlent de moi, ce serait formidable. Et, si je parviens à toucher ne serait-ce que certaines personnes dans ce qu’elles ont de plus intime, j’aurai tout gagné.

La chose que vous devez absolument savoir sur vous-même ?
V.B. : Finalement, après toute cette recherche de beauté et d’esthétique pour, dans le fond en mettre plein la vue et aussi satisfaire mon égo, tout cela n’est au fond qu’un manège pour dissimuler une sorte de fragilité, de sensibilité et peut-être même une certaine insécurité. Donc derrière la carapace, je ne suis qu’un passionné qui a envie de partager sa passion.

Un dernier mot ?
V.B. : Rappelez-moi comment vous m’avez remarqué ? (Rires).

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