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Le Questionnaire : Marianne Haas par Carole Schmitz

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Marianne Haas : Un oeil singulier

 Dorigine suisse, Marianne Haas s’installe à Paris à l’âge de 20 ans pour étudier la photographie. Elle devient très vite l’assistante de Jean-Marie Périer. 4 ans plus tard, elle se lance et fait ses débuts comme photographe professionnelle. Ses images ne tarderont pas à paraitre dans Elle, Dépêche Mode et Vogue. Puis tout au long de sa carrière dans tous les grands magazines dont Stern Allemagne, Paris Match, Le Figaro Madame, Architectural Digest (US), Elle Décor (US), Elle Decoration), etc.

Elle s’installera à New-York pour s’essayer à d’autres formes d’expression, mais au bout de 4, elle revient à Paris et à son premier amour : la photographie.

Elle enchaine les reportages, est commissionnée par Yves Saint Laurent pour photographier toutes ses propriétés en France et au Maroc, ou encore chargée par son  » Altesse Royale de Bahreïn  » de photographier ses chevaux.

Il y a une vingtaine d’années, Marianne décide de donner une autre orientation à sa carrière, en se consacrant à la photographie d’art et à la radiographie. Fleurs et natures mortes sont depuis ses sujets de prédilection.

Elle possède un oeil particulier sur les sujets quelle photographie. En réalisant les portraits des plus grands noms de la mode, de la politique, des arts ou du cinéma, tels Yves Saint Laurent, Azzédine Alaïa, Thierry Mugler, John Huston, Gérard Garouste, Catherine Deneuve ou encore Jack Lang pour ne citer queux, elle propose des images singulières qui évoquent la créativité du XXe siècle.

Elle a également exposé dans de nombreuses galeries parisiennes, mais aussi en Suisse et en Belgique, et a contribué à divers ouvrages publiés chez Taschen, aux Editions Filipacchi, aux Edition du Regard. Elle a créé des affiches pour Nouvelles Images, et travaille actuellement sur un nouveau livre à paraitre prochainement. Affaire à suivre !

 

Wesbsite : mariannehaas.com

Instagram : photohaas

 

Votre premier déclic photographique ?

Marianne Haas : Jean-Marie Périer dont j’étais l’assistante, l’organisatrice.

 

L’homme d’images qui vous inspire ?

Marianne Haas : Picasso m’a inspiré pour ma première photo publiée dans Journal Elle, Le directeur artistique m’a donné 2 doubles pages à présenter des vêtements Cacharel pour filles et garçons, c’étais pour la fêtes des Mères et voulait des fleurs dans l’image. Alors je me suis souvenue du film sur Picasso dessinant sur une vitre. On à fait installé une vitre Saint Gobin au Studio et demandé aux filles et aux garçons de dessiner des fleurs. Les filles ont dessinées de tout alors que les garçons ont strictement suivi la consigne. Norman Rockwell aussi m’a beaucoup inspiré pour ma période mode enfant ( nouveau à cette époque). Source d’inspiration était bien sûr: Helmut Newton et Guy Bourdin, stars de Vogue, Erving Penn, Art Kane et plein d’autres qui ont marqué cette époque.

 

L’image que vous auriez aimé faire ?

Marianne Haas : la photo de Richard Avedon <Dovima with Elephants, Evening Dress 1955>. Et la photo culte « Dali Atomicus“ où des chats volent devant chevalet de Dali, une photo surréaliste par Philippe Halsman en 1948. Certainement une des photos les plus difficile jamais réalisée. 27 prises de vues ont été nécessaire.

Richard Avedon – Dovima with Elephants, Evening Dress by Dior, Cirque d’Hiver, Paris August 1955 – © The Richard Avedon Foundation

 

Dalí Atomicus, 1948 © Philippe Halsman

 

Celle qui vous a le plus ému ?

Marianne Haas : André Masson. Je lui ai demandé de faire son portrait dans son Atelier, après plusieurs refus il était finalement d’accord.. Il n’avait pas remis Pieds depuis 20 ans. Les toiles étaient toutes inversées, je les ai remises l’endroit, la gouvernante amène Monsieur Masson dans son Fauteuil roulant. commence la séance, il est très souriant, je lui demande ce qu’il pense de ces oeuvres, il se retourne et me dit: Ça me dégoute. Il avait vraiment l’air malheureux, un comble quand on voit ses oeuvres.

 

La qualité nécessaire pour être un bon photographe ?

Marianne Haas : Travail experience et talent.

 

Le secret de l’image parfaite, si elle existe ?

Marianne Haas : Avoir du genie.

 

L’appareil photo de vos début ?

Marianne Haas : Sinar 4/5 inch et un Nikon.

 

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?

Marianne Haas : Iphone.

 

Votre drogue favorite ?

Marianne Haas : Le vin.

 

Votre plus grande qualité ?

Marianne Haas : Droiture.

 

Une image pour illustrer un nouveau billet de banque ?

Marianne Haas : Steve Jobs ou Albert Einstein.

Albert Einstein, 1947 © Philippe Halsman

 

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?

Marianne Haas : Dentiste.

 

Votre plus grande extravagance en tant que photographe ?

Marianne Haas : Mon Film < Point le Chat > tourné en 16mm, projeté à Cannes

dans perspective en 1977, projeté au Festival de Montreal et primé au Film et /Festival de NewYork de la médaille de bronze.

 

Votre plus grand regret ?

Marianne Haas : D’avoir perdu les clichés de Dali.

 

Instagram, Tik Tok, Facebook ou snapchat ?

Marianne Haas : Instagram.

 

Couleur ou N&B ?

Marianne Haas : Les deux.

 

Lumière du jour ou lumière artificielle ?

Marianne Haas : Les deux.

 

Si Dieu existait lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous

pour un selfie avec lui ?

Marianne Haas : Oui un selfie, j’ai hâte de le voir.

 

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?

Marianne Haas : Les conflits, la cupidité humaine et le changement climatique, dirai sombre.

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