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Le Questionnaire : Jeff Dunas par Carole Schmitz

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Jeff Dunas : Un regard emprunt de sensualité

Connu pour ses nombreux portraits de musiciens et d’artistes divers, mais également pour ses séries de nus et ses photographies de rues, Jeff Dunas est l’un des photographes les plus publiés aux États-Unis. L’homme a plus d’une corde à son arc. Fondateur et éditeur de magazines de photographie, il est également à l’origine du Palm Springs Photo Festival.

Il a démarré sa carrière dans les années 70 après des études à l’Université de Californie à Los Angeles. En 1974, il s’installe à Paris, une ville qui l’inspire et qu’il affectionne particulièrement. Au cours des années qui suivront il est à l’origine de divers magazines, tous ayant un lien étroit avec la photographie. A partir de 1989, il se consacre davantage à la pub, la mode, la beauté et la photographie d’art.

Son travail a été publié dans des centaines de magazines, sur des couvertures d’albums, dans des livres et des calendriers. Il est aussi l’auteur de 8 monographies. Ses oeuvres sont également exposées dans divers musées et galeries à travers le monde.

Si enfant il découvrit la photo comme un passe-temps magique, il s’est vite rendu compte qu’il ne pouvait plus s’en passer. Autodidacte, sensible à la beauté avec un regard emprunt de sensualité, sa conception de la photographie est aussi dynamique et très vivante. Au gré de ses images, il crée un monde imaginaire magnifiques.

 

Instagram : jeffdunas
Website : www.dunas.com & www.palmspringsphotofestival.com

 

Votre premier déclencheur photographique ?
Jeff Dunas : J’ai toujours été fasciné par les machines et les instruments. J’étais intrigué par les appareils photo de mes parents (en particulier l’appareil Stereo Realist) et lorsque j’ai reçu un Kodak Brownie Bullet, il est immédiatement devenu ma plus grande fierté.

 

L’homme ou la femme d’image qui vous inspire ?
Jeff Dunas : Ils sont nombreux. J’ai toujours eu un grand respect pour ceux qui s’investissent « à fond » – de grands exemples seraient Penn, Weston, Sieff, Newton, Frank, Lindbergh. Aujourd’hui, il y a bien sûr Koudelka, Dan Winters et Nadav Kander.

L’image que vous auriez aimé faire ?
Jeff Dunas : L’image de Lisa Fonssagrives buvant du thé au Maroc par Irving Penn.

 

Celle qui vous a le plus ému ?
Jeff Dunas : L’image de Bobby Kennedy prise par Bill Eppridge.

 

Et celui qui vous a mis en colère ?
Jeff Dunas : La même photo de Bill Eppridge.

Une image clé de votre panthéon personnel ?
Jeff Dunas : Ira Makeshimfist 1987 et 15 autres qui accompagne ce sujet.

 

Un souvenir photographique de votre enfance ?
Jeff Dunas : Le portrait de ma mère quand j’avais 10 ans.

 

Sans limite de budget, quelle serait l’œuvre que vous rêveriez d’acquérir ?
Jeff Dunas : sans hésitation  » le Déjeuner sur l’herbe  » de Manet.

 

Selon vous, quelle est la qualité nécessaire pour être un bon photographe ?
Jeff Dunas : Il est nécessaire d’avoir un point de vue et être capable de vous montrer ce que je veux que vous voyez.

La personne que vous aimeriez photographier ?
Jeff Dunas : Mick Jagger mais en 1969.

Un livre de photos indispensable ?
Jeff Dunas : « Moments Preserved » d’Irving Penn.

L’appareil photo de votre enfance ?
Jeff Dunas : Le cadeau de mariage de ma mère, offert par mon grand-oncle Harry : son Graflex 22 reflex à double objectif.

Celui que vous utilisez aujourd’hui ?
Jeff Dunas : Un Leica Monochrom et un Canon EOS 5D Mark IV

Votre drogue préférée ?
Jeff Dunas : Prendre des photos et faire des tirages.

La meilleure façon de se déconnecter pour vous ?
Jeff Dunas : Faire du pain.

Quel est votre rapport à l’image ?
Jeff Dunas : Je n’oublie jamais une photo que j’ai vue.

Votre plus grande qualité ?
Jeff Dunas : La persévérance.

Votre dernière folie ?
Jeff Dunas : Je ne peux pas dire ! !!

Le métier que vous n’auriez pas aimé faire ?
Jeff Dunas : Couvreur et réaliser une toiture au goudron chaud.

Votre plus grande extravagance professionnelle ?
Jeff Dunas : Lancer le magazine « Collectors Photography » en 1985. Mais également le lancement du Palm Springs Photo Festival en 2006

Quelles sont, selon vous, les passerelles entre la photographie et le design ?
Jeff Dunas : Le design fait partie intégrante de la photographie – c’est l’équivalent de l’œil derrière l’appareil photo.

Quelle ville, quel pays ou quelle culture rêvez-vous de découvrir ?
Jeff Dunas : Je les ai déjà découverts : Paris en 1974.

L’endroit dont vous ne vous lassez jamais ?
Jeff Dunas : Paris.

Votre plus grand regret ?
Jeff Dunas : C’est trop personnel !

En termes de réseaux sociaux, êtes vous plutôt Instagram, Facebook, Tik Tok ou Tweeter et pourquoi ?
Jeff Dunas : Instagram est le seul que j’utilise.

Couleur ou N&B ?
Jeff Dunas : Impossible de répondre à cette question.

 Lumière du jour ou lumière artificielle ?
Jeff Dunas : La lumière quelqu’elle soit est la lumière

Quelle est, selon vous, la ville la plus photogénique ?
Jeff Dunas : Paris.

Si Dieu existait, lui demanderiez-vous de poser pour vous, ou opteriez-vous pour un selfie avec lui ?
Jeff Dunas : Je lui demanderais de s’asseoir pour faire son portrait.

Si je pouvais organiser votre dîner idéal, qui serait à table ?
Jeff Dunas : Penn, Weston, Sieff, Frank, Lisette Model, Man Ray, Newton, Bourdin, Lindbergh, Kirkland, Brodovitch, Walker Evans, Juliet Margaret Cameron. Aujourd’hui, il y a Koudelka bien sûr, Salgado, Dan Winters, Nadav Kander, Annie, Sarah Moon et Maja Hoffman !

L’image qui représente pour vous l’état actuel du monde ?
Jeff Dunas : La catastrophe du Hindenburg.

 

Qu’est-ce qui manque dans le monde d’aujourd’hui ?
Jeff Dunas : La reconnaissance des uns et des autres en tant que citoyens de la Terre. Peut-être le voyage dans le temps !

Si vous deviez tout recommencer ?
Jeff Dunas : Je suis trop impatient.

Un dernier mot ?
Jeff Dunas : Être photographe est un grand privilège que je prends très au sérieux.

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