Karim Bouffay
40 ans, nationalité française
Habitant Maisons-Laffitte
Baigné dans les discussions d’un père peintre et un frère styliste, c’est grâce à la rencontre d’un photographe dans mon enfance, et peut-être par un certain rejet du dessin à l’époque, que je me suis tourné vers la photographie. Plus immédiate, plus instinctive.
Afin de me constituer des bases techniques solides, j’ai intégré l’École Nationale Supérieure Louis Lumière en 1991. Après quelques années à faire de la photographie industrielle, j’ai aujourd’hui la chance que mon travail me conduise régulièrement dans de grandes métropoles à l’autre bout du monde. Pendant mon temps libre, mon appareil m’accompagne au milieu de ces villes.
J’aime m’y perdre. Cela me rend plus attentif à ce qui m’y entoure. L’architecture, les signes cabalistiques de la signalisation, la couleur autant que son absence sont autant de sujets potentiels qui attirent mon regard.
Contrairement à la peinture, où l’on ajoute sur une feuille blanche des traits, des couches de couleurs, des objets, des personnages, des ombres… Moi, j’enlève.
Je dois repérer au milieu du chaos urbain un sujet qui m’attire, puis supprimer tout ce qui peut distraire le regard. Je ne cherche pas pour autant l’abstrait, mais plutôt la simplification.
Peu de gens sont présents sur mes images. Quand ils y sont, c’est seuls au milieu des masses figées de verre et de béton ; reflet de mes pérégrinations.
Dans ma photographie d’itinérance, je ne sais plus trop si c’est moi qui cherche les lignes, les courbes, les couleurs ou si ce sont elles qui me trouvent.
