Jeremy Freedman

Ces photographies, de la série «Living Ghosts», sont prises à travers des filtres en verre pour créer des effets de flou et d’obscurcissement. Ces photographies picturales, qui vivent à la frontière entre la formation des connaissances et le monde que nous voyons, abordent des thèmes d’histoire, de politique, de perception et la mystérieuse question de pourquoi nous pensons savoir ce que nous savons. Étant donné la tendance humaine à percevoir les connexions entre des données non liées ou aléatoires, ce qui est une préoccupation urgente dans notre monde saturé d’informations, cette question ne pourrait pas être plus actuelle. Je ne m’intéresse pas à la mise au point photographique traditionnelle, mais à un type de mise au point différent, celui qui permet à l’esprit de vagabonder un peu vers l’intérieur, à la recherche de l’ambiguïté de la vie et du glissement de la vérité. Je suis à la recherche de moyens pour isoler et concentrer l’expérience de voir. Pour moi, ces images sont aussi abstraites et suggestives que des mots sortis de leur contexte, une rencontre fortuite de la mémoire et du moment présent.