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Jardins du Muséum : Chercheurs d’Autres : David Damoison – Jean-Marc Aspe

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L’association Chercheurs d’Autres, ancrée en Occitanie et en Guyane, présente au Jardins du Muséum, les regards croisés de deux photographes, David Damoison et Jean-Marc Aspe. Cette exposition photographique est accompagnée d’une balade sonore de Pierre Selvini et un livret pédagogique écrit par Juliette Guaveïa et Marie Fleury quant à la pratique du Puu Baaka.

Les Bushi Kondé Sama (Bushinengués ou Noirs marrons) vivent au coeur de la forêt amazonienne en Guyane Française. Déportés aux Amériques dès le XVIIIème siècle, ces hommes et ces femmes mis en esclavages se réfugient dans la forêt profonde, notamment sur le pourtour du Maroni. Les descendants des Noirs Marrons constituaient un peuple qui a résisté à l’armée coloniale, ils pratiquent le puubaaka, la levée du deuil pour chaque défunt. Ce sont, ici, les Alukus qui honorent leur Gaan Man, le chef spirituel, dont la mission consiste à préserver l’équilibre de la communauté et maintenir le lien entre le visible et l’invisible.

En 2014 le Gaan Man Paul Doudou décède, c’est un événement historique pour la communauté Aluku qui se doit d’honorer sa mémoire. C’est le début de différents temps cultuels et culturels dont le dernier consiste à permettre au yooka (âme) du défunt de rejoindre un autre monde et de clôturer ce cycle par un Puu Baaka en novembre 2015.

C’est une cérémonie essentielle qui constitue un élément unificateur et fédérateur pour la communauté réunie autour de cette volonté de se libérer du deuil et la volonté d’honorer le défunt. Immortalisée par les objectifs de Jean-Marc Aspe et David Damoison, l’exposition présente les différents moments de cette manifestation. Installée au coeur des potagers du monde, elle invite à la découverte  d’une des cultures méconnue de Guyane. Elle est accessible aux plus jeunes et convie à rencontrer un patrimoine culturel français au travers d’une expérience multisensorielle.

 

Chercheurs d’Autres : Jean-Marc Aspe et David Damoison : Puu Baaka

Juusqu’au 1er novembre 2020

Les Jardins du Muséum à Borderouge

24-26 avenue Bourgès Maunoury

31200 Toulouse

https://www.museum.toulouse.fr/

 

Chercheurs d’Autres 

Créée en 2008, l’association Chercheurs d’Autres a pour but de tisser des liens entre des cultures proches ou lointaines. Notre action per- met une meilleure compréhension mutuelle, elle favorise l’équité et le “vivre ensemble” par une meilleure connaissance de nos réalités respectives. En 2015, les membres de l’association se sont rendus à Papaïchton afin de documenter la mort du Gran Man Doudou, cette exposition photo- graphique en est l’un des résultats.

http://chercheursdautres.com/

 

David Damoison, né en 1963 d’un père martiniquais et d’une mère française du Tarn, vit et travaille à Paris. Après des cours de photographie à l’École Boulle de Paris, il devient assistant dans les ateliers de l’American Center de Paris. Tour à tour travaillant avec Jean Larivière et au studio Pin-Up Paris, il s’initie au tirage en noir et blanc.

Ses oeuvres ont été publiées notamment par Revue Noire, Libération, l’Événement du Jeudi, Le Nouvel Observateur, Télérama.

De Cuba à Haïti, de La Dominique à la Guadeloupe ou la Martinique, du Congo au Mali, il a réalisé des séries de photos qui ont fait l’objet de diverses expositions et publications. Ses images interrogent les identités créoles et africaines à travers les territoires parcourus. Il a notamment collaboré avec des écrivains comme Raphaël Confiant pour ’Les Maîtres de la parole créole’ (Éditions Gallimard).

 

Jean-Marc Aspe, né en 1982 en Allemagne, est un photographe autodidacte qui s’est formé par passion et a tout d’abord utilisé la photographie comme outil d’action sociale suite à un Master en Sociologie. Depuis les premiers modèles de sténopés créés pour des ateliers, à sa volonté d’illus- trer le monde qu’il découvre, c’est le jeu entre la compréhension de la réalité et sa représentation qui l’anime.

Il a réalisé plusieurs projets artistiques et socio-culturels entre la Métropole Française, l’Amérique du Sud et l’Afrique. Il est particulièrement inté- ressé par la question de l’identité culturelle et développe une approche sociale de la photographie basée sur la rencontre et la participation. Il travaille de manière transversale entre photographie, sérigraphie et installation. Investit dans le tissus culturelle local, il  développe le collectif artistique « Frissons & Hanneton

 

Interview des Photographes : David Damoison – Jean-Marc Aspe

Comment en êtes-vous venus à travailler sur ce Puu Baaka ?

David Damoison : Jean-Marc connaît bien le coordinateur de l’association « Chercheurs d’Autres », David Crochet, qui nous a passé commande pour ce travail. De mon côté, j’ai rencontré Jean-Marc à Dakar, au Sénégal, en 2012. Et l’association en 2010, à la Biennale du Marronnage en Guyane ; on exposait en même temps dans deux endroits différents dans le cadre du volet Art Visuel organisé par David Redon.

Jean-Marc Aspe : A l’époque, je travaillais avec « Chercheurs d’Autres » sur un projet photo, son et vidéo autour des musiques du nord du Sénégal. En 2014, « Chercheurs d’Autres » a organisé un événement à Toulouse en compagnie de plusieurs groupes de musique guyanaise, notamment du Haut-Maroni. L’association a été créée en 2008 suite à un travail photo-sonore réalisé et exposé en Guyane. Un lien important s’est alors tissé avec la famille du Gran Man Doudou Paul. Suite à son décès, l’association a été sollicitée par Wani, un de ses fils, pour venir couvrir le Puu Baaka. C’est ainsi qu’on a fait appel à nous.

Avez-vous une routine particulière pour préparer un travail photo ?

David Damoison : Pas vraiment. C’est le lieu qui nous montre ce à quoi on peut accéder et ce que cela nous inspire. La routine, ça serait de rassembler le matériel qui permet de répondre à la commande, à l’envie. On n’est pas venu avec une installation de studio par exemple. Ça aurait pu se faire. Mais c’était une commande de l’association, il fallait donc que ça rentre dans un travail documentaire. Il y avait une petite équipe de tournage aussi. Je suis venu avec du matériel léger pour ne pas gêner leur travail et pour ne pas être dans les pattes des gens pendant l’événement spirituel. L’idée, c’était de témoigner, de répondre à la demande des fils du Gran Man et de les accompagner en étant le moins intrusif possible.

Jean-Marc Aspe : On a travaillé sans flash par exemple sur la cérémonie. Par ailleurs, malgré l’invitation, l’association a formellement demandé l’autorisation aux Capitaines de pouvoir couvrir l’événement. Dans notre travail d’approche il y avait surtout la question du respect du rythme, des besoins, la pudeur et la tradition. Enfin, c’est le milieu qui t’impose une manière de procéder. L’idée c’est de poser un regard frais sur ce qui t’entoure pour tenter de percevoir les petits instants essentiels que tu ne saisirais pas de prime abord.

Qu’est-ce qui vous intéressait dans le fait de travailler ensemble ? Comment avez-vous procédé ?

 Jean-Marc Aspe : L’association « Chercheurs d’Autres » nous a envoyé les travaux respectifs de l’un et de l’autre. David Damoison fait partie des références lorsqu’on évoque des travaux photographiques d’importance sur le monde noir. C’est un peu un grand frère pour moi et il y avait un plaisir à pouvoir l’accompagner sur un projet. En même temps, la photographie est une retranscription subjective de ce que tu vois. C’est là où c’est intéressant de collaborer avec une autre personne. Nous n’avons pas la même technique d’approche, David et moi. Le concept de regard croisé dans ce cas-là fonctionne assez bien.

David Damoison : Quand on s’est rencontrés au Sénégal, j’ai vu comment il se comportait. Son approche est, certes, un peu différente mais, dans le même temps, nous sommes tous les deux en quête d’humain, loin des stéréotypes ou des clichés de cartes postales. C’est très enrichissant. Pour le Puu Baaka, il n’y a pas eu de discussion préalable sur ce que l’un et l’autre allait couvrir.

Ça s’est fait de manière très naturelle. Il n’y avait pas de mise en concurrence. C’était très éloigné d’autres événements que l’on couvre du style une “sortie du conseil des ministres” par exemple, où on se bouscule. C’est vraiment deux démarches d’auteurs.

Qu’est-ce que ça a apporté au projet photographique de travailler à deux ?

David Damoison : Sur une période très courte de 3 jours comme celle-là, c’est difficile de sortir un travail très dense. Lui tout seul ou moi tout seul, ça n’aurait peut-être pas été suffisant. On aurait pu sortir sept ou huit images fortes peut-être. A deux on double cette restitution-là.

Jean-Marc Aspe : Et ce, d’autant plus que l’événement était très dense. Elle était entrecoupée de grands moments de latence et de moments très dynamiques. Le fait d’être deux, ça permettait d’avoir un champ/contrechamp sur certaines situations. Je pense notamment à des scènes cérémonielles où différentes choses se passaient autour du carbet central. Physiquement, tu ne peux pas avoir ton regard à deux endroits simultanément. La solution ça serait de prendre du recul et de montrer l’intégralité de la scène mais ça donne beaucoup moins de force dans le détail de ce que tu vois.

David Damoison : Jean-Marc avait une volonté plus marquée d’inscrire la chronologie de l’événement, qu’il fallait absolument documenter. Comme je le voyais travailler dessus, j’ai pu présenter des images extraites de cette chronologie. Ces photographies confèrent un rayonnement à la cérémonie car elles considèrent la nature, les enfants qui jouent, les activités de vies annexes à l’événement. Nous étions véritablement complémentaires. On était vraiment complémentaire.

Quelle connaissance aviez-vous du Puu Baka en amont ? Qu’avez-vous découvert ?

Jean-Marc Aspe : Pour ma part, étant donné que j’étais plus proche de « Chercheurs d’Autres », j’ai eu l’occasion d’en parler avec l’association avant de partir. J’étais peut-être moins dans la découverte sur ce que cela signifiait. Néanmoins, certaines choses, qui n’ont rien à voir avec l’aspect cérémoniel, m’ont interpellé : cela touche à la mixité entre la tradition et la contemporanéité, tant au niveau des générations que des influences culturelles ; ce qui est écouté musicalement, ce qui est dansé, ce qui est mangé, ce qui est bu… Cela recèle une incroyable diversité. Bien sûr, il y a un côté très traditionnel avec la musique et les danses et des moments bien spécifiques de la cérémonie. Mais, à côté de cela, il y a aussi tout l’aspect festif avec un rapport au monde actuel qui est surprenant, notamment la présence du smartphone, de la vidéo et des réseaux sociaux. Cela m’a beaucoup surpris.

David Damoison : Tu avais dû le voir au Sénégal aussi (à Jean-Marc). Il y a une très grande liberté dans le monde noir, avec des moments très sérieux, mystiques, et à côté, des gens qui s’amusent. C’est un grand mouvement qui génère une sacrée énergie ! Quand ils font danser les enfants, quand il y a des sons, c’est une onde d’énergie qui est envoyée. L’actuel et le contemporain se mélangent. Tout est en mouvement.

Jean-Marc Aspe : Du coup le respect de la cérémonie se situe plus dans la participation que dans la présentation d’un idéal folklorisé. Et c’est cela qui est très beau à voir.

Que souhaitiez-vous montrer en allant photographier le Puu Baaka ? Quelle réception visiez-vous chez le spectateur ?

David Damoison : Je souhaitais projeter visuellement l’événement par la grammaire de l’image, plonger les gens dans l’énergie qu’on a ressenti, conduire les regards vers ce qui nous a paru essentiel.

Jean-Marc Aspe : Il y avait un enjeu aussi. C’est une cérémonie historique. On a le sentiment qu’il ne faut pas se rater car nous n’aurons pas de deuxième chance. Il y a une date, un déroulé. C’est similaire à la cérémonie de mariage lorsque la photographie de l’échange des alliances est ratée : cela signifie que tu es passé à côté de quelque chose.

En France hexagonale, quand on pense au deuil, on imagine du recueillement et de la gravité. Ici on a le sentiment d’assister à une immense fête. Comment se traduit la présence du défunt dans la cérémonie ?

Jean-Marc Aspe : J’ai l’impression – car finalement je ne suis absolument pas expert de cette culture – qu’il y a, par la réalisation de certains rites, des appels et des rappels à la présence de cette personne, notamment sous le carbet. Il y a des longs cérémoniels pendant lesquels les gens qui ont connu le défunt vont débattre de cette personne et se rappeler son bon souvenir. Il y a eu aussi la cérémonie des rameaux sur le fleuve, qui est un peu une métaphore du passage d’un rivage à l’autre.

David Damoison : De mon côté, j’ai fait le lien avec la cérémonie à laquelle j’avais pu assister sur la Surinam River, en pays Saramaka, au Surinam. J’ai passé quelques jours là-bas suite au décès d’un grand sculpteur, Elson Soly. Tout le monde pleurait. En même temps, le va et vient des amis et voisins, et toute la modernité présente, semblaient être une célébration collective de l’énergie vitale. Cela peut aussi se retrouver en Martinique. Dans les années quatre-vingt-dix, j’ai assisté à plusieurs veillées funéraires menées par de vieux conteurs. A côté de la famille, il y avait la communauté qui accompagnait la douleur des proches en insufflant de la vie dans le travail de mémoire. Cela a fait complètement basculer mon regard sur la mort, notamment si je compare avec ce que j’ai pu vivre ici en métropole : ce côté glacé et très lourd que l’on ressent, avec les funérariums, les cimetières et les tombes. Cette pulsion de vie qui accompagne les familles, le deuil, se mêle intimement aux funérailles. Cela se retrouve dans le Puu Baaka.

Comment avez-vous été perçus par les gens ? Comment avez-vous expliqué votre présence ?

David Damoison : J’ai eu très peu à discuter de ma présence. Il y a toujours quelques réticences, quelques personnes qui n’aiment pas trop l’image. C’est pareil partout. Mais les gens savaient que nous serions présents, accompagnés d’une équipe de tournage. Les fils du Gran Man avaient annoncé notre présence. Par ailleurs, en tant que photographes, on apprend aussi à être un peu transparents. Pour témoigner de ce que l’on voit, il faut savoir s’effacer. On apprend à se comporter. On ne va pas se saouler par exemple. On reste dans une attitude qui permet d’être présent sans importuner les gens. C’est assez simple en fait. Il suffit d’être, dans le respect des autres.

Jean-Marc Aspe : En même temps, il y a des moments où il ne faut pas non plus rechigner à participer si on t’invite à danser, si on t’invite à rentrer dans une maison. C’est aussi un événement qui malgré sa tristesse, reste festif et se prête donc bien à la monstration de soi-même. C’est quelque chose que l’on retrouve pas mal dans les sociétés afro descendantes, le rapport à la sape ou à la monstration de soi. Les gens ne sont pas réticents vis-à-vis de l’image.

David Damoison : Dans tout ce mouvement de vie, il y a tout le temps des photographes, des téléphones portables. Ça fait partie de la célébration, de l’hommage rendu. Dans les trois-quarts des cérémonies qui se déroulent dans le monde noir, les photographes et les cinéastes sont accueillis. Tu sais que tu ne vas pas déranger sauf s’il y a un moment mystique, secret. A ce moment-là on va te demander de ne pas approcher. En Haïti, en Afrique, dans la Caraïbes, quand il y a un événement tel que celui-ci, il faut qu’il y ait des images, que cela soit de professionnels qui viennent de l’extérieur ou de la famille. L’image reste un témoignage.

Jean-Marc Aspe : Il y avait aussi beaucoup de gens qui n’habitaient pas sur place, qui venaient de loin. Ils ont un autre rapport à la tradition ou au village. Ce rapport à l’image est aussi le reflet de la société actuelle bushinenge.

Est-ce qu’il y a eu des moments auxquels vous n’avez pas pu assister ?

David Damoison : C’était nuit et jour pendant trois jours. Un après-midi j’ai fait une sieste et puis j’ai repris jusqu’à trois heures du matin. Parfois, on décroche, parfois on est dedans, ou entraîné dans différentes atmosphères. Il y avait une petite île, où les jeunes avaient installé un sound system. Je suis allé y faire un tour. Ça dansait, ça buvait, ça gueulait. Les gens font la sieste, ils mangent. Comme disait Jean-Marc, il y a des gens qui venaient de la capitale. Ce sont aussi des retrouvailles.

Vous travaillez tous deux beaucoup en noir et blanc. Pourquoi avoir préféré la couleur pour la plupart des photos de cette série ?

Jean-Marc Aspe : Les séries pouvaient fonctionner en couleur ou en noir et blanc. Ce n’est pas toujours vrai. Il y a des images qui ne s’y prêtent pas. Là, on a hésité mais il y avait une envie de couleur du Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse et de « Chercheurs d’Autres » pour retranscrire cet événement. Ça a fait partie des décisions initiales. Et puis le rapport à la couleur sur place était marquant.

David Damoison : J’ai aussi proposé du noir et blanc pour inscrire des paysages qui ne sont pas en lien direct avec l’événement. Et puis, tout est fait dans ces cérémonies en conjonction avec la cosmogonie des gens. Or, le noir et blanc invite à une prise de distance qui nous éloigne du réel. Cela oblige aussi à sortir du documentaire. Nous sommes des plasticiens. En ne voyant que de la couleur, les gens auraient pu être dans la confusion en pensant que ce n’est qu’un rapport au réel. Le fait de mettre du noir et blanc invite le spectateur à s’attacher à la forme, la géométrie. C’est une manière aussi de surprendre le regard.

Comment avez-vous procédé pour l’editing ? Vos regards étaient-ils très différents ou se rejoignaient ils ? 

Jean-Marc Aspe : Le premier editing était plus large et on s’est donné accès à nos photos mutuellement. Partant de cette base-là, il y a eu plusieurs allers-retours qui ont abouti à ce choix final et cette sélection.

David Damoison : Il a fallu faire ce travail de juxtaposition de diptyque et de mise en espace. Jean-Marc est allé voir le lieu d’exposition et a fait une première proposition de narration. J’y suis allé à mon tour, il y est retourné et on a convenu ensemble d’une scénographie. Il y a une seule photo où on avait deux images pareilles. On en a supprimé une. On ne voulait pas mettre l’accent sur cet événement…

Jean-Marc Aspe : … pour ne pas lui donner plus d’importance que nécessaire.

Quels sont vos projets à venir ?

David Damoison : Je dois retourner en Guadeloupe pour faire un travail autour du portrait dans le quartier du Mémorial ACTe. A Paris, je continue de faire de la photographie de rue et de la photographie d’ambiance.

Jean-Marc Aspe : De mon côté, j’ai un gros travail d’editing à faire pour un reportage sur l’habitat autonome J’ai aussi un projet de reportage autour des vignerons qui ont fait des choix assez drastiques comme la traction animale. Ils ont des pratiques plus raisonnables et font du vin nature.

Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui souhaiteraient devenir photographes ?

David Damoison : Il faut regarder dans toutes les directions, se nourrir visuellement et comparer son travail à ceux qui en ont déjà accompli.

Jean-Marc Aspe : C’est important d’être curieux, d’avoir confiance en soi et d’être le plus honnête possible dans son approche de la réalité. Il y a des sujets très proches de chez soi parfois. Ce qui est fondamental, c’est le point de vue par lequel on regarde les choses.

 

www.chercheursdautres.com

 

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