Ce grand final fut une célébration, une fête pour les artistes, les performers, les amateurs d’art et les collectionneurs qui avaient découvert Hudson/Linc et en avaient fait une escale obligée dans le pèlerinage artistico-photographique de Los Angeles. Hudson/Linc a ouvert en 2012 pour montrer un ensemble de photographies, de peintures et de sculptures réalisées par un large panel d’artiste émergents ou déjà reconnus. À moins que vous ayez été attentif ou que vous soyez tombé dessus par hasard, vous l’avez probablement ratée – et l’aventure est maintenant terminée. Du fait d’une large augmentation de loyer, le lieu a dû fermer sur un dernier show pastichant tout ce qui avait été vu sur place auparavant. Cinquante artistes et photographes étaient exposés, dont tous les travaux étaient proposés à 1 000 dollars ou moins. Pas de thème général, juste un titre, One For the Road (« Un dernier pour la route« ). Les propriétaires de la galerie, Steven Wolkoff et Nick Lisica, se montraient philosophes à propos de cette entreprise et de leur avenir, parlant des possibilités d’ouvrir une autre galerie plus bas dans la même rue.
Il y a des milliers de galeries comme Hudson/Linc. Ouvertes par des optimistes et des amoureux de l’image, elles vivotent ou restent ouvertes au prix du sacrifice de leurs propriétaires, qui y consacrent tout leur temps. Elles représentent le terrain d’entraînement où les jeunes photographes apprennent à exister… ou non… dans le monde de l’art, et elles nous offrent un espace pour voir émerger le talent et l’ambition.
