La Galerie Les filles du calvaire présente une exposition personnelle de la photographe Diana Markosian, intitulée Santa Barbara. Cette présentation fut préalablement exposée au MoMA de San Francisco, à l’ICP de New York, au FOMU à Anvers, ainsi qu’à Images Vevey en Suisse et sera dévoilée pour la première fois à Paris à l’occasion de cette exposition.
Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’un des premiers programmes de télévision américains à être diffusé en Russie a été Santa Barbara (1984- 93). Regardant ce feuilleton depuis la maison de son enfance à Moscou avec sa famille, Diana Markosian l’a vu comme une fenêtre sur un monde de fantaisie, d’évasion et de rêve américain. Santa Barbara, en Californie, est devenu un lieu mythique qui a occupé une place importante dans l’imagination de la famille, et finalement, grâce aux sacrifices de sa mère, il est devenu leur maison.
Dans sa version de Santa Barbara, Markosian reconstruit et réexamine à la fois la Russie et les États- Unis de son enfance, en retraçant le déménagement de sa famille dans la vie réelle, alors que leur rêve devenait réalité. Dans le prolongement de sa pratique documentaire, le projet permet à Markosian de revivre son enfance selon ses propres termes, en nous invitant à pénétrer dans la mémoire collective de sa famille, à l’aide de documents d’archives familiaux, d’images mises en scène et d’un film scénarisé.
Markosian donne accès à l’histoire de sa famille, mais aussi à son processus. La tension entre performance et réalité est accentuée par sa volonté de tirer le rideau et d’exposer ses outils. En passant de Moscou aux États- Unis, Santa Barbara teste et défie les limites de la vérité, de la fiction, du documentaire et de la mémoire. — David Campany
Santa Barbara a été initié par l’International Center of Photography (New York), en collaboration avec le FOMU (Anvers) et la Galerie Les filles du calvaire (Paris).
Diana Markosian est une photographe russo-américaine d’origine arménienne. Son travail explore la mémoire et le lieu à travers un processus interdisciplinaire qui utilise la vidéo, la photographie, le dessin et les éphémères. Ses photographies ont été publiées dans le National Geographic, le New Yorker et le New York Times. Ses prix incluent une bourse de la New York Foundation for the Arts (2019), le World Press Photo Award (2019), le Magnum Foundation Fund Grant (2019), la Elliott Erwitt Foundation (2018), le Chris Hondros Fund Award (2015), le Firecracker Grant (2014) et Burn Magazine Emerging Photographer Fund (2013). Elle est titulaire d’un Master of Science de l’Université Columbia à New York. Sa première monographie, “Santa Barbara” est publiée par Aperture en 2020. L’exposition du projet “Santa Barbara” a été montré au MoMa de San Francisco (2020), l’International Center of Photography, NYC (2021), au FOMU d’Anvers (2022) et à la galerie Les filles du calvaire à Paris (2022). Elle sera également présentée en 2023 à Fotografiska Stockholm.
Diana Markosian : Santa Barbara
Jusqu’au 17 décembre 2022
Galerie Les filles du calvaire
17, rue des Filles-du-Calvaire
75003 Paris
www.fillesducalvaire.com