L’exposition présentée à la Galerie de L’Escale de Levallois du 4 octobre au 23 novembre 2019 présente le travail des trois photographes primés : Sara Imloul (France), Prix Levallois, Karina Bikbulatova (Russie) Mention Spéciale et Zishaan A Latif (Inde), Prix du Public.
Rip Hopkins, parrain de l’édition 2019, a annoncé le nom des lauréats le 4 Juillet à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, en présence des membres du jury et des finalistes. D’une seule voix les cinq membres du jury ont souligné la grande qualité des 15 finalistes. Dans une ambiance chaleureuse et studieuse, Stéphane Decreps, adjoint au Maire délégué à la Culture de Levallois ; Rip Hopkins, photographe, parrain du Prix Levallois 2019 ; Marion Hislen, déléguée à la photographie, Ministère de la Culture, Direction Générale de la Création Artistique ; Anne Lacoste, directrice de l’Institut pour la Photographie ; Caroline Stein, responsable du mécénat, conservatrice de la Collection Banque Neuflize OBC, réunis le 3 juin 2019, ont choisi le Prix Levallois ainsi que la Mention Spéciale. Le vote en ligne du Prix du Public donnant la parole à tous les amateurs de la photographie s’est clos le 12 juin à minuit sur la plateforme web www.prix-levallois
Sarah Imloul, Prix Levallois, « Passages », France :
Selon Edmond Jabès : « Il y a une mémoire plus ancienne que les souvenirs (…) : une mémoire qu’un geste, une parole, un cri, une douleur ou une joie, une image, un événement peut réveiller. Mémoire de tous les temps qui sommeille en nous et qui est au cœur de la création. »Avec ma chambre photographique, j’ai procédé à des fouilles pour constituer un reliquaire intime. Une archéologie intérieure. Là où les frontières se distordent, où l’au-delà rôde pour faire le cadre sur un monde entre deux eaux. J’ai plongé au dedans, dans un monde souterrain, dans un songe enfoui où se mêlent racines et souvenirs rêvés. Et c’est à nouveau de frontières et de perceptions dont il est question. J’ai fait émerger objets symboliques et bribes de corps pour recréer, dans la crypte de l’atelier, fragments de rites, bestiaire, inventaire de vestiges. Images mentales. Passages c’est aussi photographier pour passer de l’image-mentale à l’image-objet. Et par cet acte laisser une trace, la preuve tangible de nos passages et de nos franchissements d’un monde à l’autre, de l’Ombre aux images.
Karine Bikbulatova, Mention Spéciale, « The Two Parallel », Russie :
Cette série de photographies en noir et blanc est à propos de deux sœurs abandonnées par leur père, et dont la réunion est impossible. La chose la plus importante est qu’elles ne connaissent pas leur lien de parenté. Elles se rencontrent une fois par an, dans un petit village, — elles communiquent, jouent, tissent des tresses l’une à l’autre, mais ne savent pas qu’elles sont sours. Gulshat vit dans une famille pauvre, dans un petit village. Alina vit dans la ville, étudie dans une école prestigieuse et pratique le ballet classique. Deux vies parallèles qui ne devraient jamais se croiser, selon le postulat iv d’Euclide. Et pourtant cela se produit, comme dans la géométrie hyperbolique de Nikolai Ivanovich Lobačevskij. Dans un village russe, deux lignes parallèles se rencontrent une fois par an.
Zishaan A.Latif, Prix du Public, « Withering », Inde :
Withering est une tentative de documenter «l’état de noyade» de la plus grande île fluviale au monde : Majuli, dans l’Assam, en Inde. C’est une catastrophe provoquée par l’agressif fleuve Brahmapoutre, augmentée par les actions de l’homme, la négligence et l’irresponsabilité. Le but est de réfléchir aux conséquences plus importantes du changement climatique et aux conséquences de ce déplacement. Une des étapes de ce projet est la documentation d’un environnement en voie de disparition, mystique et riche en culture; une communauté organique qui se présente comme un exemple alarmant de la question de la durabilité que le monde doit prendre en compte. Majuli est engloutie dans son silence, le silence de la solitude et la résilience qu’il renferme, une masse terrestre oubliée, avec un avenir incertain et délabré. Alors que la rivière se brise, se lie et se lie encore et encore, tout comme les insulaires.
Finissage : Une visite commentée par Jacques Damez, commissaire de l’exposition aura lieu le samedi 23 novembre.
Practical information
Galerie de l’Escale
25 rue de la Gare Levallois
01 47 15 74 56
Lundi – Samedi 9h-19h
M°ligne 3 / arrêt Anatole France Bus 174 / arrêt Collange SNCF / Station Clichy-Levallois, au départ de la gare Saint-Lazare, deux stations
Informations
Galerie de l’Escale
25 Rue de la Gare, 92300 Levallois-Perret, France
04 octobre 2019 au 23 novembre 2019