Claus Goedicke photographie des objets aussi élémentaires qu’essentiels à notre quotidien—ampoule, savon, pansement, marteau, crayon…—et des aliments basiques : pain, beurre, œuf, carotte, viande… Des choses que l’on voit et que l’on tient entre nos mains presque chaque jour, mais qui sont si courantes que l’on n’y fait à peine attention. Il présente les objets individuellement, frontalement, de près et avec une lumière homogène qui accentue leur plasticité. Contrairement à la photographie commerciale qui utilise des moyens similaires, les objets n’apparaissent pas neufs ou immaculés. Leur beauté limpide découle de leur fonctionnalité directe et de leurs traces d’usure. Les fonds soigneusement choisis, montrant eux aussi des signes de vieillissement—froissés, égratignés, jaunis—prêtent aux objets leur propre identité, une histoire, et aux photographies un certain caractère de portrait. Les images nous donnent une idée de l’importance que ces objets ont pour nous. En 1955, Walker Evans capture le charme émanant de tels objets banals dans sa série Beauties of the Common Tool, à propos de laquelle il déclare : »Une quincaillerie est une sorte de musée excentrique pour celui qui réagit à des formes simples, claires, et ›non stylisées‹.«
Claus Goedicke, né en 1966, a étudié la photographie à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf, à partir de 1955 comme étudiant en master de Bernd Becher. Au printemps 2017, le musée Josef Albers Quadrat Bottrop expose 70 de ses photographies prises entre 2007 et 2015.
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Informations
Sage Paris
1 bis, avenue de Lowendal, 75007 Paris, France
30 novembre 2017 au 27 janvier 2018