La place des arbres
Mon nouveau portfolio s’inspire des lignes suivantes d’un poème du poète italien Franco Armino.
[…] Nous avons besoin de fermiers,
de poètes, de gens qui savent faire du pain,
qui aiment les arbres et reconnaissent le vent.
Plus que l’année de la croissance
nous avons besoin de l’année de l’attention.
Attention à ceux qui tombent, au soleil qui naît
et qui meurt, aux enfants qui grandissent,
attention à un simple réverbère,
un mur qui s’écaille. […]
Librement extrait de Cedi la strada agli alberi (Laissez passer les arbres) de Franco Arminio.
Depuis quelques années, ma recherche photographique se concentre sur les questions sociales et environnementales. Je vis dans une région qui a subi au fil des ans des changements profonds et drastiques qui ont définitivement modifié l’aspect culturel de son identité territoriale, non plus rurale mais industrielle. Cette métamorphose a induit une nouvelle perception d’appartenance au territoire : celui-ci est défiguré par l’intensification de nouvelles zones urbaines et industrielles, saccageant les prairies permanentes pour laisser place à des constructions urbaines intensives et à des entrepôts industriels souvent inachevés, abandonnés et exposés à la dégradation. Le visage de l’environnement créé par l’homme prend une identité différente, et comme preuve de cette nouvelle culture, les bâtiments et l’architecture urbaine prennent le rôle de totems devant nos yeux ; le symbole de la nouvelle civilisation…
Un grand merci en tout cas pour votre aimable attention et un salut chaleureux.
Enzo Crispino
