Rechercher un article

Dhaka 2013: A force for change by Rupert Grey

Preview

J’ai rencontré Shahidul il y a tout juste vingt ans quand Chobi Mela n’était qu’un rêve qui faisait briller ses yeux de Bangladais. Et c’est il y a sept ans que Chobi Mela est devenu le premier festival photographique dans un pays où la photographie en tant que profession existait à peine.

Depuis que nous sommes arrivés la semaine dernière, il y a eu deux “hartals” (des grèves qui paralysent les routes : vous ne pouvez aller nulle part, à moins de choisir l’option risquée du pousse-pousse), une grève dans le secteur pétrolier et dans celui du papier. Difficile de faire un festival photographique sans papier. D’une manière ou d’une autre, les crises sont finalement résolues. J’ai demandé une fois à Shahidul comment. “C’est un mystère”, m’a-t-il répondu, avec un sourire confiant. Le mystère est une forme d’art en soi. Pour un étranger, c’est un miracle.

Et Chobi Mela est un miracle. Comme un businessman bangladais me le faisait remarquer à un dîner à Londres il y a quelques années, dans un pays où rien n’est possible, tout est possible. Dans un pays aux embouteillages monstrueux, aux coupures de courant routinières et aux obstacles bureaucratiques ahurissants, Shahidul et son équipe parviennent à produire des expositions remplies d’images merveilleuses dans les délais prévus, dans une douzaine de lieux différents.

Je suis arrivé la semaine dernière et me suis immédiatement rendu à Drik, le centre névralgique de la photographie à Dhaka. Comme toujours, à l’approche de Chobi Mela, il y avait de l’excitation dans l’air. Des photographes arrivant de destinations lointaines voulaient s’enquérir de leurs tirages, des conférenciers comme moi cherchaient à connaître le programme, des réalisateurs espéraient pouvoir utiliser le studio d’enregistrement, des journalistes, percevant la magie spéciale de Chobi Mela, étaient à la recherche d’informations pour animer leur reportage. Cela semblait être le chaos, mais un chaos auquel vous aimeriez prendre part. La chose la plus extraordinaire, c’est que de ce chaos émerge, désordonnée, une volonté puissante de changement. C’est ce qui rend le festival de Chobi Mela si particulier.

Rupert Grey, 22 janvier 2013

Vous pouvez lire l’article dans son integralite, dans la version anglaise du Journal.

Chobi Mela – International Festival of Photography
Du 25 janvier au 7 février 2013
House 58, Road 15A (New),
Dhanmondi, Dhaka 1209
Bangladesh

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android