Le photographe français Claude Iverné, exposé à la fondation Henri-Cartier Bresson, a d’abord été photographe de mode.
En 1987, Claude Iverné quitte le confort de la maison Pierre Cardin, où il a remplacé le photographe maison pour redevenir assistant et apprendre au plus près des photographes de mode et de publicité de renom. Un seul endroit : les studios Pin-Up où travaille tout le ghotta de la planète. L’apprentissage est rapide, Polaroid 8×10’ avec Paolo Roversi, 6×7 TriX avec Lindbergh et Olivar, PanF avec Isserman, Inversible avec Oliviero Toscani, Hans Feurer, Michel Comte ou Patrick Demarchelier.
Les jeunes photographes techniquement fébriles savent que chez Pin-Up les assistants “assurent” les photographes reconnaissants abandonnent souvent leurs surplus de films et polas aux assistants. Les studios laissent à ces derniers la liberté d’utiliser gracieusement les locaux et infrastructures, labo compris. La ténacité paie. Lui sont systématiquement confiés les anglo-saxons. David Bailey, Avedon, Lord Snowdon. Nombre d’entre eux le débauchent pour des voyages. Iverné propose ses services aux heures décalées. Nuits, week-ends et vacances payés en heures supplémentaires lui permettent de bien vivre.
Tout en gardant son propre studio pour des travaux alimentaires, des catalogues de ventes de commissaires priseurs, publicités, portraits, il continue à apprendre avec ceux dont la technique l’intéresse particulièrement comme Albert Watson ou Roversi.
Catalogues et publicité constituent l’essentiel de son activité. Commence alors les portraits, personnels, après plusieurs voyages en Egypte et au Maroc, l’envie d’autre chose croît. Ses portraits seront remarqués par la presse, qui lui ouvrira une porte vers d’autres pratiques. Peu d’originaux ont résisté au temps. Nous montrons ici quelques polaroids et 4×5 rescapés de cette période.
Claude Iverné, Bilad es Sudan
Du 11 mai au 30 juillet 2017
Fondation Henri Cartier-Bresson
2 Impasse Lebouis
75014 Paris
France