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Chefs-d’œuvre au musée : photographies

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La qualité artistique du chef-d’œuvre est perçue non pas simplement comme une manifestation de savoir faire, de perspicacité et de talent, mais comme un tour de magie : « La magie de l’âme dans sa quête du sublime », disait André Malraux.

L’œuvre d’art interpelle. Elle dit à son public “Arrête-toi pour me contempler”. Elle ne veut pas d’argent, ni être consommée. Elle demande du temps. Elle arrête le temps de ceux qui la regardent…

Les photographes Gilles Bassignac, Jean-Pierre Couderc, Alexandre Lewkowicz et David Mallis aiment les musées. Ils revisitent dans cette collection quelques chefs-d’œuvre élus par les conservateurs, collectionneurs, galeristes, critiques d’art…

C’est avec leur sensibilité et celle du public qu’ils vous proposent leur réflexion sur le Chef-d’œuvre in situ.

Serez-vous ému devant leurs chefs-d’œuvre photographiques ?

Paul Sillam – Curateur de l’exposition Chefs d’œuvre au musée

 

Gilles Bassignac
En 1985, Gilles entre au magazine « le point ». En 1988, il rejoint le staff de l’agence Gamma. En 2011, en partenariat avec Le Figaro Magazine et les éditions de La Martinière, et en duo avec le photographe Jean-Michel Turpin, Il part plusieurs mois sur les routes de France pour effectuer un portrait photographique des français à la veille des présidentielles. Les 300 portraits réalisés font l’objet d’un livre, Les français dans l’objectif publié en 2012. En 2017, Il couvre la campagne présidentielle en suivant simultanément François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron jusqu’à l’Elysée. Parallèlement à son activité de photojournaliste, il tient une chronique photographique plus personnelle sur son compte Instagram.

Jean-Pierre Couderc
À la fois photographe et journaliste, Jean-Pierre Couderc a couvert, pendant plus de trente ans, l’actualité politique, artistique, littéraire et sportive française pour le magazine L’Express. De 1970 à 2003, il a ainsi réalisé de multiples photoreportages et portraits de personnalités qui ont marqué l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle.

Fonds Roger Viollet Parisienne de Photographie
En 1938 Hélène Roger-Viollet et son mari Jean-Victor Fischer, tous deux passionnés de photographie et grands voyageurs, fondent rue de Seine la « Documentation Photographique Générale Roger-Viollet », aujourd’hui une des plus anciennes agences françaises. Ayant racheté la boutique du « marchand d’images » Laurent Ollivier et les collections qu’elle hébergeait, Hélène Roger-Viollet et son mari y adjoignent la production familiale qu’ils enrichiront après-guerre par un effort continu d’acquisitions. C’est ainsi qu’ils constituent un fonds photographique unique en Europe, couvrant plus d’un siècle et demi d’histoire parisienne, française et internationale, autour de quatre thématiques principales : les grands évènements historiques, Paris, les portraits de personnalités et les reproductions d’œuvres d’art. Les collections Roger-Viollet offrent également une promenade étonnante dans l’histoire de la photo, de la production des ateliers photographiques du Second Empire au photojournalisme de la fin du XX° siècle. À leur mort, en 1985, les fondateurs de l’agence lèguent à la Ville de Paris près de 4 millions de négatifs et environ 2 millions de positifs. En 2005, l’agence rejoint le groupe Parisienne de Photographie, Société publique locale en charge de la numérisation et de la distribution des collections iconographiques municipales, avec laquelle elle a fusionné fin 2014.
Aux richesses exceptionnelles du fonds Roger-Viollet s’ajoutent aujourd’hui celles des musées et bibliothèques patrimoniales de la Ville : plus de 2 millions d’œuvres, déjà numérisées ou reproductibles à la demande, provenant des vastes collections du Musée Carnavalet, de la Bibliothèque Historique, du Petit Palais et du Musée d’Art Moderne ou d’institutions plus spécialisées telles que le Musée Galliera (mode), la Bibliothèque Forney (arts graphiques), le Musée Cernuschi (arts asiatiques) ou les maisons parisiennes d’écrivains et d’artistes (Victor Hugo, Balzac, Bourdelle, Zadkine).

Alexandre Lewkowicz
Dans les galeries, le rapport à l’œuvre d’art est souvent festif ! les soirs de vernissage, l’ambiance est à la séduction des collectionneurs, coûte que coûte… Le public, souvent dos aux chefs-d’œuvre, vient se faire voir plutôt que de contempler ses émotions face à l’œuvre. Comme pour l’argus des voitures, chez la plupart des marchands, seule compte la côte de l’artiste… – Alexandre

« Un bon photographe sait réaliser des photos esthétiques avec un point de vue, une maîtrise technique et une part de chance »
Alexandre est né en 1941 à Manitogorsk, en Russie. Après la guerre, la famille Lewkowicz retourne en Pologne qu’elle avait quittée pour éviter l’invasion allemande en 1939.
Il apprend la photographie à l’Ecole Nationale Supérieure de Cinéma « Léon Schiller » de Lódz, qui a vu sur ses bancs les plus grands cinéastes polonais (Wajda, Kieslowski, Polanski..), Alexandre parle 5 langues : Polonais, Yiddish, Russe, Français, Anglais.
En 1961, il quitte la Pologne pour fuir l’antisémitisme d’après guerre. Il débarque en France. Paris devait être une étape vers l’Australie, mais il s’y installera définitivement avec ses frères peintres et sculpteurs.
Depuis, il ne cesse de voyager à travers le monde. Son reportage sur Harlem (1964) a été primé ainsi que celui sur les gens du voyage installés dans le bidonville de la Courneuve. Aujourd’hui, il fait quotidiennement ses 17 km dans Paris à pied ou à vélo avec son appareil.
Membre de l’agence Photo Polonaise EAST NEWS, il est représenté à Paris par la galerie Anne et Just Jaeckin dans le 6e arrondissement de Paris.

 

David Mallis
Pourquoi les chefs-d’œuvre appartiennent-ils souvent à des artistes morts ? Comme si les conservateurs des « temples » musées attendaient patiemment leur dernière heure pour les consacrer.
Ferez-vous une place aux questionnements que les chefs-d’œuvre des photographes vivants vous renvoient dans cet ouvrage… ? – David
David s’achète son Olympus OM10 à 16 ans. Passé au numérique dans les années 90, il ne se déplace plus sans son FUJI XP qui tient dans la main. Dans les musées, Mallis balade son inconscient « photographique » pour qu’il s’inspire du beau. il nous présente ce qu’il saisit à la volée. Son appareil au bout de sa main, il traque ces instants fugaces où le public et l’œuvre sont en miroir. Il recrée ainsi un nouveau chef-d’œuvre né de la fusion entre « la plus belle représentation du beau » et celui qui vient la regarder… Avec un troisième œil dans la main, Mallis crée des images impressionnistes… Il réalise aussi des films photographiques mélangeant photos, vidéos, texte, musique.

 

Chefs-d’œuvre au musée
Du mardi 5 au 30 mars 2019
La Maison de MAI (Musiques et des Arts Interculturels)
27 rue de Chabrol
75010 Paris

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