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Brussels: Les débuts de Robert Mapplethorpe

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« Je cherche l’inattendu. Je recherche les choses que je n’ai jamais vues auparavant. » Robert Mapplethorpe Xavier Hufkens présente une exposition des tous premiers travaux de Robert Mapplethorpe, le célèbre artiste américain. L’exposition a lieu dans la nouvelle galerie, rue Saint Georges à Bruxelles. Les connaisseurs découvriront des Polaroids uniques. Les tirages argentiques révèlent l’intimité des amitiés naissantes de Mapplethorpe. Les portraits, les nus, les fleurs et les sujets érotiques et sadomasochistes de Robert Mapplethorpe ont dominé la photographie de la seconde moitié du 20e siècle. Mapplethorpe est particulièrement connu pour ses oeuvres extrêmement stylisées, inspirées du néoclassicisme et réalisées entre la fin des années 1970 et son décès en 1989. Ces oeuvres furent précédées par un ensemble important, et généralement moins connu, de photographies réalisées avec un appareil Polaroid entre 1970 et 1975, alors que Mapplethorpe n’avait qu’une vingtaine d’années. Cette exposition se concentre tout particulièrement sur son utilisation de la photographie instantanée de 1970 à 1975, mais inclut également une sélection de ses tirages argentiques les plus anciens. Environ cent photographies, souvent inédites, sont rassemblées: des autoportraits, des études figuratives, des natures mortes, ainsi que des portraits de ses amants et amis proches comme Patti Smith, Sam Wagstaff et John McKendry. La plupart de ces Polaroids noirs et blancs, très intimes, communiquent tendresse et vulnérabilité : comme par exemple Eddie, 1972, et Nicky Waymouth, 1973. D’autres ont déjà la force et la proximité tangible qui réapparaîtront des années plus tard dans une forme plus classique. Alors que les images mises en scène en studio sont extrêmement travaillées, ces photographies des débuts révèlent une spontanéité et une inventivité surprenantes. Au milieu des années 70, Mapplethorpe s’intéressé de plus en plus à documenter la scène sadomasochiste de New York. Les photographies qui en résultent sont scandaleuses par leur contenu et remarquables par leur maîtrise technique et formelle. Dans Jim, Sausalito de 1977, le personnage principal en bottes, pantalon et masque en cuir est typique de la scène sadomasochiste gay. La forme triangulaire de son corps est baignée d’une lumière provenant du haut de l’image ; ses mains gantées se tiennent aux barreaux d’une échelle qui crée une grille de lignes horizontales et verticales sur le côté gauche de l’image. L’homme peut paraître menaçant, mais il semble être attiré par cette lumière venant d’en haut. Mapplethorpe était souvent friand de mettre en scène les relations ambiguës entre la lumière et l’obscurité, le bien et le mal, le paradis et l’enfer. Pourtant, l’art de Mapplethorpe révèle toujours l’humanité et les émotions de ses sujets, cachés derrière le cuir, les pics, et les chaînes. Fin 1988, Mapplethorpe dit à ARTnews, « Je n’aime pas spécialement ce mot ‘choquant.’ Je cherche l’inattendu. Je recherche les choses que je n’ai jamais vues auparavant… J’étais dans un contexte où je pouvais prendre ces images. J’en ai ressenti l’obligation. » En 1975, Mapplethorpe commence à utiliser un appareil Hasselblad de moyen format que lui avait donné Sam Wagstaff, le curateur visionnaire qui est devenu son bienfaiteur et mentor. Mapplethorpe travaillait alors principalement en studio et se mit à produire des natures mortes de grande taille aux sujets tels que des lys et des glaïeuls, ainsi que des intérieurs, des nus, des portraits et des autoportraits. Mapplethorpe et son amie de toujours, Patti Smith, ont soigneusement mis en scène la photographie Patti Smith de 1975, un de ses premiers portraits de célébrité. L’image de Smith est radicalement différente de celle que les femmes du milieu du rock étaient supposées avoir ; elle incarne l’androgynie souvent présente dans les photographies de Mapplethorpe. Ses portraits de Smith saisissent toute sa solitude et son indépendance, sa sensibilité et son côté sauvage. Aux alentours de 1979, Mapplethorpe a commencé à photographier des hommes noirs. Comme l’écrit Patricia Morrisroe, il trouvait « qu’il pouvait extraire une plus grande richesse de la couleur de leur peau ». Les variations de tons entre ce qui est exposé et les ombres étaient plus dramatiques. Dans Bob Love, 1979, Mapplethorpe exploite le contraste entre les parties exposées de son épaule et de son visage, avec les parties sombres de son cou, de son dos et du haut de sa tête. Robert Mapplethorpe est né à Floral Park, Queens, Etats Unis, en 1946, dans l’état de New York. Il a obtenu un B.F.A. de Pratt Institute à Brooklyn, où il a produit des oeuvres dans divers médiums, et particulièrement des collages. Sa transition vers la photographie comme seul mode d’expression s’est produite progressivement au milieu des années 1970. Il prit ses premières photographies en utilisant un appareil Polaroid, et fut reconnu plus tard pour ses portraits d’artistes, d’architectes, de mondains, de stars du cinéma pornographique, de membres de la communauté sadomasochiste, et un large éventail de personnes hors du commun, qui étaient souvent ses amis personnels. Au début des années 1980, ses photographies ont encore évolué, mettant l’accent sur une beauté plutôt classique, formelle et sculpturale, des nus masculins et féminins, des fleurs, des natures mortes, et des portraits officiels. Mapplethorpe est décédé à Boston en 1989 du virus du sida. Robert Mapplethorpe: Au Début Du 7 juin au 20 juillet 2013 Xavier Hufkens 107 rue St-Georges St-Jorisstraat 1 1050 Brussels Belgique

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