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Bleda y Rosa: Campos de Batalla

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Nous évoluons au sein de ce milieu particulier qu’est la photographie et, volontairement ou non, nous travaillons avec un temps qui fige un instant déterminé de notre expérience. En quelque sorte, le document final est comme un fragment de réalité. Ces aspects sont intrinsèquement liés a la culture photographique. Nous n’essayons cependant pas de capturer une image d’un lieu ou d’un temps en clamant qu’il s’agit de la « vérité ». Nous tentons de capter ce qui pour nous est un champ de bataille, un terrain de football, une cité grecque ou romaine et qui donne un indice sur l’origine de l’homme et l’histoire de l’Humanité.
Notre relation avec le paysage est toujours confrontée à ce que nous sommes et a ce que nous savons ou percevons d’un événement spécifique. En bref, notre expérience dans le paysage et notre expérience par rapport à sa représentation. En réalité, c’est le voyage en lui-même qui fait le lien entre ces différents aspects. Dans toutes nos séries, il y a une distinction de temps. Un temps vécu, personnel, comme dans « Campos de Futbol », où vous vous situez dans un contexte où vous avez eu une expérience. Ensuite, il y a cet autre temps, qui est plus historique, plus social – comme dans Campos de Batalla et Origen -, auquel s’ajoute notre approche personnelle.
Dans le cas de Campos de Batalla, ce type de confrontation entre l’image courante et la date de la guerre ouvre clairement une nouvelle voie, celle de l’imagination, grâce a des légendes font directement référence a la date et au lieu de la bataille, de l’événement historique. Nous avons d’abord réfléchi a la façon dont nous pourrions introduire de façon évidente le texte dans l’image. Remue-méninges sur la possibilité d’avoir un texte beaucoup plus narratif, faisant référence a notre expérience sur le site. Finalement, nous avons choisi un texte précis et descriptif, et par conséquent beaucoup plus ouvert. C’est une façon d’activer différentes couches d’information, dont certaines passent par les références visuelles.
La peinture commémorant la bataille d’Almansa marque esthétiquement notre série. C’est la référence officielle. De la, nous avons défini ce que serait une image du champ de bataille lui-même : une double image, panoramique, très grand format, en couleur, accompagnée d’une brève description. Nous jouons sur la notion « Ceci n’est pas un cadre, ceci n’est pas un tableau ». Il a été dit que la photographie de Fenton est presque comme un tableau pris dans une autre dimension, mais ce ne sont pas seulement la taille et le format qui définissent l’esthétique du tableau. Nous avons répété sur le site d’Almansa la structure possible de la photographie pour constituer un paysage intégrant des éléments contemporains présents sur le lieu et des éléments historiques appartenant à l’image. Les travaux de l’école de Vancouver, pour son utilisation de la couleur ; des Becher pour leur démarche typologiques, de Sander pour son approche scientifique, de John Davies pour son rapport au paysage, sont aussi des inspirations majeures.
En regardant la série dans son ensemble, vous pouvez voir des signes de banalité, d’ironie. Ils servent notre propos de ne pas documenter le fait historique d’une bataille, mais plutôt de réfléchir sur l’activité humaine sur le paysage, dans une perspective historique ou contemporaine. L’idée de la série est vraiment important dans notre travail, mais pas de le sens d’un récit linéaire qui traverse toutes les photos. D’une certaine façon, chacune des photographies est un paysage a lire comme une scène complète. L’idée de nombre est cependant fondamentale a la conception d’un ensemble indépendant et cohérent.

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