Cette série que j’ai créée en 1986 était conçue comme un commentaire social, sur les excès commis à l’encontre de la démocratie pendant le mandat de Ronald Reagan. À l’heure du règne désastreux de Donal Trump, il m’a semblé opportun de porter un nouveau regard sur ces images, qui me semblent plus pertinentes que jamais.
Elles s’inspirent des Calaveras, les portraits « crânes » satiriques et incisifs de l‘artiste mexicain Jose Guadalupe Posada (1851-1913). Comme l’a écrit Marco Livingstone à leur sujet, en préfaçant le catalogue rétrospectif Talisman, « il est justifié de se sentir horrifié devant ces crânes grimaçants, emblèmes du pouvoir politique corrompu. Ce sont cependant des memento mori, objets de contemplation qui nous rappellent notre mortalité, le cycle inéluctable de la vie et de la mort dont chacun d’entre nous forme une parcelle infinitésimale, bon gré mal gré.
Arthur Tress