Deux questions posées à Didier Quilain, président d’Olympus.
Pourquoi sponsorisez-vous le festival d’Arles ?
Il y a une quinzaine d’années, j’ai souhaité qu’Olympus s’engage pour la photographie de création, dans un secteur plus artistique et plus culturel. Comme il n’y a pas de photo sans photographe, nous avons en premier lieu dirigé notre soutien vers des photographes. Aujourd’hui nous en soutenons une quinzaine; parmi eux, des photographes de renom comme des jeunes talents (en collectif ou en indépendants). Au niveau des institutions, nous collaborons avec le Jeu de Paume, que nous avons soutenu dès sa création, ensuite il y a eu la Fondation Henri Cartier Bresson, puis le Musée Nicéphore Niépce, et enfin nous souhaitions également rejoindre un événement culturel photo majeur et une école. Compte tenu du territoire que nous explorions, les Rencontres d’Arles se sont très vites imposées à nous. Je connaissais François Hébel, et l’idée mûrissait déjà depuis quelques années quand nous avons décidé de sauter le pas et devenir partenaire de la manifestation, juste après le départ précipité d’HP. Aujourd’hui, cela fait 6 ans que nous sommes ici à Arles, aux côtés de François. Et en parallèle, toujours dans ce même raisonnement, nous apportons notre soutien à l’Ecole Nationale Supérieure de Photographie d’Arles.
Qu’est-ce que pour vous, le mécénat photographique ?
Olympus a choisi de se positionner dans un type de photographie : celui de l’art, de la création. Pour chaque partenariat que nous établissons, que ce soit avec les photographes, les institutions ou pour des manifestations, nous tenons à deux valeurs essentielles : la première est la durée de nos partenariats, nous souhaitons établir les choses dans le temps pour créer des événements pérennes. La seconde est le respect du partenaire, nous ne cherchons pas à influencer, ni à imposer nos idées. Si nous nous engageons, c’est dans le respect des choix et du travail de nos partenaires.
Aujourd’hui, notre force dans nos partenariats c’est que nous sommes acteurs de la photographie. Olympus est une marque photo, contrairement aux autres entreprises de luxe ou de la finance qui sponsorisent également la photographie d’art. Nous ne sommes pas juste là pour financer un projet contre la présence de notre logo, nous nous investissons, nous nous engageons et nous organisons des événements qui s’insèrent directement dans la programmation de la manifestation.
Le mécénat, c’est aussi un engagement personnel. Alors bien sûr, c’est l’image d’une entreprise dont il est question, mais derrière il y a avant tout des hommes. Nos partenariats prennent une autre dimension. C’est une complicité, une confiance.