C’est l’histoire de Roshni Mallick et de sa famille, qui vivent sur Sudder Street au centre de Kolkata (Calcutta), en Inde. C’est un projet en cours.
Tout a commencé il y a trois ans en 2009, lorsque je suis devenu ami avec Roshni un peu par hasard, dans sa ville natale. Ce qui m’a fasciné pendant les premiers jours passés avec sa famille était leur ténacité à la vie, leur optimisme, énergie et habilité à se réjouir des choses simples.
Les conditions dans lesquelles ils vivent peuvent apparaitre comme de la pauvreté aux yeux des habitants des pays “développés”: ils restent confinés dans des chambres louées le plus souvent – principalement lorsque leurs amis leurs rendent visite – 15 personnes peuvent dormir, serrées sur chaque parcelle du sol la nuit; il n’y a pas d’accès à l’eau potable ni aux conditions d’hygiène auxquelles nous sommes habitués. Ce n’est pas une vie facile.
Pourtant, ce sont plutôt des privilégiés à Kolkata où près d’un tiers de la population vit dans les bidonvilles. Au moins, les Mellicks ont un toit au-dessus de leurs têtes. Raja, le père, tient un petit business qui rapporte quelques roupies qui les aide à avancer. Quand l’argent est là, les enfant vont à l’école. Vraiment, cela pourrait être bien pire.
En restant avec eux et en photographiant la famille, j’ai essayer de comprendre leur mentalité, leur état d’esprit, de saisir cette connaissance intuitive qu’ils semblent posséder mais qui ne leur vient ni des livres ni de l’éducation. Ce projet parle vraiment de la manière dont on peu pleinement embrasser la vie en dépit des obstacles sur la route. Un jour Roshni m’a dit “J’adore ma Sudder Street. Je suis vraiment heureuse et je ne voudrait pas vivre ailleurs.” Est-ce vraiment une énigme ?
Aleksander Bochenek, 33 ans, Cracovie (Pologne)
