X Artists’ Books et DoppelHouse Press annoncent la publication conjointe de Building + Becoming d’Amir Zaki. Cette publication rassemble 272 pages d’œuvres en couleur du photographe hyperréaliste du comté d’Orange, en Californie, accompagnées d’un entretien avec la conservatrice et écrivaine Corrina Peipon et d’un essai co-écrit par les critiques Jennifer Ashton et Walter Benn Michaels.
Building + Becoming est une monographie sculpturale, conçue comme un double volet dépliant s’ouvrant sur une largeur totale d’environ 100 centimètres, permettant au lecteur d’explorer à la fois des ensembles d’images et de textes dans différentes combinaisons. Les multiples séries de Zaki capturées dans ces décors abordent respectivement le bâti et le naturel, y compris les rochers, les sculptures, les paysages suspendus et l’architecture manipulée des plages californiennes. Comme ses skateparks, ces environnements sont étrangement calmes et dépourvus de personnes.
L’interview de Corrina Peipon avec Zaki explore l’histoire personnelle de l’artiste et ses préoccupations concernant la photographie et la technologie. « Je m’intéresse à l’attraction et à la répulsion qu’une photographie qui représente quelque chose de familier et d’inconnu, initialement accueillant mais quelque peu aliénant, peut susciter chez un spectateur et moi-même. Je cherche une sorte d’étrangeté dans le banal. En fin de compte, j’utilise la technologie numérique comme un moyen d’arriver à mes fins. J’essaie de faire des photographies qui montrent le monde que je désire.”
L’essai de Jennifer Ashton et Walter Benn Michaels donne un aperçu de la manipulation de l’espace par Zaki à travers l’ « homogénéité « , qui est accomplie en créant un objet parfaitement focalisé sur le plan technique : « Le point n’est pas que les images dépassent les limites physiques, mais qu’elles violent la logique de notre vue. » Faisant référence à l’histoire du paysage et de la photographie moderne en Californie, Michaels et Ashton montrent que l’insistance de Zaki à marier la technologie de manière transparente avec cette tradition se traduit par une continuité, une « addition par soustraction » de la troisième dimension.
Amir Zaki a obtenu son MFA de l’UCLA en 1999 et expose régulièrement à l’échelle nationale et internationale depuis. Zaki a eu plus de 30 expositions individuelles dans des institutions et des galeries et a été inclus dans plus de 50 expositions de groupe dans des lieux importants, dont la Biennale de Californie : 2006 au Orange County Museum of Art, au Whitney Museum of American Art à New York, Western Bridge à Seattle, le California Museum of Photography, le Museum of Photographic Arts de San Diego, le San Jose Museum of Art et le Nevada Museum of Art. Il a publié trois monographies et a été présenté dans l’enquête de Phaidon Vitamin Ph ainsi que dans l’anthologie Both Sides of Sunset: Photographing Los Angeles.
Jennifer Ashton est professeur d’anglais à l’Université de l’Illinois à Chicago dont la recherche et l’enseignement portent sur l’histoire de la poésie, avec un accent particulier sur la poésie américaine moderne et contemporaine. Ses publications incluent From Modernism to Postmodernism: American Poetry and Theory in the Twentieth Century (Cambridge University Press, 2005) et un volume édité, The Cambridge Companion to American Poetry since 1945 (Cambridge University Press, 2013). Ses articles et essais ont été publiés dans ELH, ALH, Modernism/Modernity, MLN, Interval(le)s, Chicago Review et dans de nombreuses collections éditées.
Walter Benn Michaels est un théoricien et auteur littéraire américain dont les domaines de recherche incluent la littérature américaine (en particulier du XIXe au XXe siècle), la théorie critique, la politique identitaire et les arts visuels. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont le plus récent The Beauty of a Social Problem; Photography, Autonomy and Political Economy (University of Chicago Press, 2015). Michaels a produit des œuvres reliant le postmodernisme, le capitalisme néolibéral et les inégalités socio-économiques. Deux de ses livres les plus connus sont Our America: Nativism, Modernism and Pluralism (Duke University Press, 1995) et The Shape of the Signifier: 1967 to the End of History (Princeton University Press, 2004).
Corrina Peipon est une artiste, écrivaine et conservatrice travaillant comme consultante indépendante à Los Angeles. Peipon a précédemment occupé les postes de directrice du Pit à Glendale, CA, et de la galerie Honor Fraser à Los Angeles, CA, et de conservatrice adjointe du Hammer Museum à Los Angeles, CA. Elle a été commissaire de nombreuses expositions et a contribué à des publications telles que Lucy Raven : Low Relief (MOUSSE PUBLISHING et Rensselaer Polytechnic Institute en association avec Portikus, 2017) ; Die Kränken: Sprayed with Tears (Archives ONE aux bibliothèques USC, 2017); et If the Head Fits, Wear It (Matthew Siegle, 2017).
DoppelHouse Press est un éditeur axé sur les personnages qui se concentre sur les mémoires, l’art, l’architecture, le design et la musique, englobant souvent des histoires de migration et de diaspora. Leur mission est de rassembler une pluralité de voix pour examiner la dynamique entre les forces socio-politiques et les formes esthétiques.
X Artists ‘Books, créé en 2017, est un petit éditeur de livres réfléchis, de haute qualité et centrés sur les artistes qui s’inscrivent dans et entre les genres. Les livres de XAB sont des œuvres d’art ; portails vers des mondes imaginaires ; précieux compagnons; le tissu d’une communauté.
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