C’est parti pour Visa pour l’Image ! Jusqu’au 27 septembre, 20 expositions retracent les temps forts de l’actualité de l’année à travers le regard de photojournalistes internationaux : coronavirus, environnement, conflits à Hong-Kong ou en Irak… Si vous avez peur de ne pas pouvoir tout découvrir, nous avons sélectionné pour vous dix expositions à ne pas manquer.
« Le Visage humain du Covid-19 à New York » de Peter Turnley
Peter Turnley a couvert tous les grands événements du monde : 11-Septembre, guerre du Golfe, printemps arabe et autres conflits majeurs. Puis le Covid-19 a tout stoppé. Du jour au lendemain, le photojournaliste franco-américain s’est retrouvé confiné à New York, avec pour seule inspiration les rues de sa ville. Il en tire un journal de bord avec des portraits de héros et de victimes du coronavirus, qu’il décrit comme « une guerre contre un ennemi invisible ». Ce qui marque, ce sont les regards : fatigués, tristes, déterminés, souriants… Chacun a vécu la crise à sa manière.
Au Couvent des Minimes.
« La déforestation de l’Amazonie » de Victor Moriyama
Quand l’Amazonie brésilienne s’est enflammée en 2019, Victor Moriyama a quitté São Paolo pour se plonger 70 jours d’affilée dans la forêt primaire. Il en est revenu avec des images de coupes et d’incendies glaçantes. Et un cri d’alarme. Ses photos sont autant d’électrochocs, qui alertent sur la destruction en cours de l’Amazonie. Des photos profondément humaines aussi, habitées tant par les indiens Yanomami que par les bûcherons illégaux.
Au couvent des Minimes.
« Une planète noyée dans le plastique » de James Whitlow Delano
Le plastique est partout. James Whitlow Delano le traque. À Tokyo, où il vit, les centres commerciaux sont les temples du plastique : sacs, emballages, vêtements, cosmétiques, électroménagers… Ailleurs dans le monde, les pays en développement font face à des montagnes de déchets laissés dans la nature, sur la route ou sur le bord de mer. Les habitants les piétinent. Le travail du photographe fait prendre conscience de ce défi environnemental majeur, alors que certains pays, comme le Pérou, ne sont pas toujours équipés pour éliminer les déchets qui atterrissent sur leurs terres.
Au Couvent des Minimes.
« Au plus près des loups dans l’Extrême-Arctique » de Ronan Donovan
En 44 photos, l’Américain Ronan Donovan déroule le portrait intime d’une famille de loups arctiques. Une meute de six loups et louves adultes et quatre louveteaux qui parcourent les plaines canadiennes enneigées, en chasse de bœufs musqués et de lièvres arctiques. Une étonnante proximité entre les loups, désignés par leur nom dans les légendes, et le photographe de ce reportage réalisé pour le magazine National Geographic.
Au couvent des Minimes.
« Manifiesto del agua » de Sanne Derks
La photojournaliste hollandaise Sanne Derks travaille en ce moment sur un projet longue-durée, la crise cachée de l’eau à Cuba. En 2019, l’État communiste a reconnu le droit à l’eau dans la Constitution, ainsi que sa responsabilité à fournir l’eau potable et son assainissement. Mais dans la vie quotidienne, est-ce si facile ? Le réseau est vieillissant, les contrôles des agents de l’État tatillons et incessants et le tourisme exigeant en confort. Les Cubains, eux, font la queue devant les camions-citernes. Le travail de Sanne Derks illustre ces inégalités à la perfection.
À l’Église des Dominicains.
« Irak : Cent jours de thawra » d’Emilienne Malfatto
La thawra, la révolution, a envahi les rues de Bagdad depuis l’automne 2019. Entre scènes de vie quotidienne, moments de tendresse, et paysages désolés de la capitale irakienne, Emilienne Malfatto plante le décor d’un mouvement initié par la jeunesse. Le drapeau national, symbole de la révolte, est brandi par les manifestants, unissant les Irakiens dans leur rage et leur envie de bouleverser un système corrompu.
Au Couvent des Minimes.
« Points de vue opposés » d’Anthony Wallace
L’année 2019 a été marquée par les affrontements à Hong Kong, partis d’un mouvement d’opposition à un projet de loi d’extradition vers la Chine continentale. Les habitants, majoritairement les jeunes, se battent encore aujourd’hui pour la démocratie lors de manifestations violemment réprimées par la police hongkongaise. Entre juin et décembre 2019, le chef photographe du bureau de l’AFP sur place, Anthony Wallace, a été témoin de scènes de rue qui resteront sûrement dans l’Histoire.
Au Couvent des Minimes.
« I Can’t Breathe »
Pour cette exposition collective, Visa a demandé à quatre grands quotidiens américains une sélection de leurs photographies des manifestations de Black Lives Matter, qui ont suivi la mort de George Floyd. Une plongée dans une Amérique noire et blanche, qui a décidé de se lever face au racisme institutionnel, et des photographies au plus proche des protestataires et des policiers qui leur font face.
Au Couvent des Minimes.
« Dehors » d’Axelle de Russé
« Dehors », c’est l’histoire de quatre femmes, quatre ex-détenues qui quittent le centre pénitentiaire de Joux-la-Ville (dans l’Yonne) et retrouvent la liberté. Axelle de Russé a rencontré Laura, Magalie, Adeline et Rahmouna en prison, et les a suivies sur le chemin de croix de la réinsertion. Ses photographies en noir et blanc témoignent avec délicatesse de la solitude, du rejet social et familial, de l’errance et des espoirs de ces femmes qui tentent de reconstruire leur vie.
Au Couvent des Minimes.
Presse quotidienne international
Dans cette exposition, une vingtaine de journaux français et internationaux présentent l’un de de leurs meilleurs reportages photo de l’année 2020, en compétition pour le Visa d’Or de la presse quotidienne. L’occasion pour les visiteurs de faire un tour de l’actualité mondiale récente en images. Les photos de la crise des migrants à la frontière turco-grecque, et bien sûr de l’épidémie de Covid-19 occupent la majorité de l’espace, et invitent à regarder autrement ces événements.
À la Caserne Gallieni.
Nelly Didelot, Priscilla Cathalan et Aubane Lemaire
https://www.visapourlimage.com/