Avec cette itinérance passionnée au Burkina Faso, avec ce voyage préparé, muri et construit dans sa tête pour apporter sa contribution à l’Association de ses amis, à travers la révélation du quotidien, la brutalité des scènes, la détresse de ses personnages Burkinabe, colorés de bonté et de générosité, Anne-Charlotte Marcadé va découvrir ce qu’elle était venue chercher : la confrontation de son œil, caché derrière son boitier noir, et de son cœur, saisi par la dramaturgie du contexte. « Je ne pouvais résister à ce projet, je savais qu’il allait falloir souffrir pour témoigner de cette misère : j’ai rencontré des gens magnifiques qui alliaient infini dénuement et générosité extrême. J’ai essayé de les prendre dans leur vie, instinctivement : je n’ai ressenti que de l’amour, de la curiosité, de l’intérêt et une grande chaleur humaine. Ils m’ont laissé faire sans à priori et sans retenu. Bousculée par les contraintes protocolaires, les rencontres ont été trop fugaces et le temps a malheureusement manqué. Il faudra y retourner ».
Très jeune attirée par la photographie pour les rêveries qu’elle suscite dans son âme de voyageuse, sensibilisée par une mère elle-même photographe et élève de Jean Dieuzaide, Anne-Charlotte va parcourir le monde avec son appareil en bandoulière. Les débuts sont cependant innocents et peu académiques, Anne- Charlotte se contentant de la photo de loisir, la photo d’amateur, comme pour s’émanciper d’une mère professionnelle. Aujourd’hui, pour rester en phase avec le quotidien, elle travaille régulièrement pour une société de mise en scène d’événements, ce qui lui permet de saisir des scènes, des ambiances, comme elle les aime, spontanées, naturelles. Influencée par Walker Evans, Garry Winogrand et surtout Friedlander, son style s’affirme peu à peu.
Les Enfants de Bam est une association humanitaire française dont l’objectif est double : elle soutient la scolarisation des enfants et œuvre à l’amélioration de leur condition sanitaire à Kongoussi, capitale de la province de Bam au Burkina Faso et l’une des villes les plus pauvres du pays. Initialement consacrée aux enfants de Kongoussi, l’association contribue également à l’amélioration des conditions de vie des habitants de la ville et de ses environs en leur permettant l’accès à une éducation et des soins médicaux de qualité. Audrey Marnay, mannequin, est marraine de l’Association depuis 2009.
Exposition et Vente des Photographies
Les 20 et 21 mai 2012
Galerie Basia Embiricos
14 rue des jardins Saint-Paul
75004 Paris