The Little Black Gallery annonce que le photographe italien Jacopo Paglione est le gagnant de son BOYS! BOYS! BOYS! Concours de Photographie avec sa série Milza.
Les finalistes, hautement félicités par les juges, étaient Michael Joseph et Callum Leo Hughes.
BOYS! BOYS! BOYS! Concours de Photographie fait partie de la plateforme de The Little Black Gallery qui s’engage à promouvoir la photographie d’art queer et gay.
Les images jouent un rôle essentiel dans la narration d’histoires importantes, et la photographie s’est avérée une force puissante pour inspirer et promouvoir la communauté queer et gay.
La série Milza de Jacopo, y compris son entrée gagnante, apparaît dans le nouveau BOYS! GARÇONS! GARÇONS! La Revue Tome 5.
Alors que toutes les images gagnantes de Jacopo, Michael et Callum figurent dans le nouveau BOYS! BOYS! BOYS! Le livre sera publié par Kehrer Verlag en avril.
Les juges étaient le co-fondateur de The Little Black Gallery, Ghislain Pascal, et les photographes AdeY et Paul McDonald.
Ghislain a déclaré : « La qualité des candidatures était exceptionnelle. À tel point que non seulement nous travaillons maintenant avec Joseph, Michael et Callum, mais également avec deux autres photographes qui ont participé au concours. Il y a tellement de talent et nous sommes ravis de fournir notre plate-forme unique pour les photographes d’art queer et gay qui n’existe nulle part ailleurs. »
La série Milza de Jacopo, y compris son entrée gagnante, est maintenant diffusée sur BOYS! BOYS! BOYS! sur www.boysboysboys.org
« La forme vivante a besoin d’une ombre profonde si elle veut apparaître comme plastique. Sans ombre, il reste un fantôme à deux dimensions, un enfant plus ou moins bien élevé ». CG Jung, 1916
Dans le corps humain, la rate est l’organe désigné pour identifier l’effort physique : ça fait mal après une longue course, un trajet pénible, une ascension sinueuse. C’est la rate qui nous avertit de notre état de douleur lorsque nous nous reposons ou récupérons.
Les sujets de Jacopo Paglione sont entourés de paysages statiques, immobiles, presque hiératiques, mais dans notre perception, la ruée de leurs émotions, l’essoufflement, leur stress physique, émotionnel et cognitif émergent en toute clarté. La nudité est utilisée pour souligner leurs muscles tendus ou un bref moment de repos avant la prochaine action immédiate, avant leur collision avec l’énorme et hostile décor enveloppant qui appelle, haut et fort, a une confrontation, un défi avec la partie la plus sombre de nous-mêmes. Sans cette pièce, aussi lourde et encombrante soit-elle, nous ne serions que des figures en deux dimensions, écrasées par l’immensité environnante.
Les corps dépeints dans Milza, spleen en italien, sont en revanche fortement plastiques, charnels ; ils ne capitulent pas face à l’immensité de l’environnement dans lequel ils se trouvent et, au contraire, en tant que derniers hommes sur Terre, seuls et uniques, ils s’imposent dans un contexte sauvage et peu accueillant – qu’il soit naturel ou urbain , puisqu’elle est dépourvue de toute présence humaine : les bâtiments artificiels sont abandonnés, délaissés, comme s’ils n’avaient jamais été vraiment habités.
À travers la photographie, Jacopo Paglione fait face à sa propre ombre jungienne, celle qui nous oblige à faire face à notre moi le plus caché et le plus horrible. Il descend des chemins escarpés et des ruines, il rampe en évitant toute racine qui pourrait le faire trébucher sur ce chemin qui relie le plus et le moins rationnel de soi, le plus et le moins adéquat. Les territoires ardus qu’il choisit comme arrière-plan de sa représentation sont minutieusement étudiés et explorés, analysés dans chaque feuille pour obtenir le paysage intérieur précis où son Ombre s’écrase sur sa Personne.
Le détachement entre le corps réel et le décor artificiel du non-lieu environnant se traduit par son utilisation de la lumière, qui définit la scène comme un espace onirique. Tel un projecteur, il éclaire le sujet en soulignant sa faiblesse ou en esquissant une issue, une lueur de possibilité, de réconciliation. Le conflit qui a lieu dans le rêve est celui entre l’Ego conscient et le moi refoulé qui réclame reconnaissance et inclusion dans une nouvelle et plus lumineuse construction de soi.
Texte de Martina Ronca
The Little Black Gallery
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