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Stefano Gili

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Marghera

Connue pour ses vicissitudes liées notamment à l’usine Petrolchimico, Marghera est la zone industrielle de la belle Venise.
L’histoire du lieu est assez controversée, composée d’implantations industrielles et de quartiers résidentiels pour les travailleurs de ces mêmes industries.

Les origines de l’implantation industrielle remontent à la période de la Première Guerre mondiale et à l’après-guerre, lorsqu’un plan a été mis en place pour des implantations de production, métallurgiques, chimiques et pétrolières sur le bord le plus calme de la lagune.

Après la Seconde Guerre mondiale, une deuxième zone industrielle a vu le jour, en grande partie sur des zones retirées de la lagune par enfouissement ou élévation du niveau du sol, en utilisant des déchets et des rebuts issus de la transformation industrielle et des matériaux provenant de l’excavation des canaux. Cette zone abritait la production pétrochimique, la fabrication de réfractaires et de charpentes de précision, des centrales électriques et des raffineries d’huile comestible.
Au cours des dernières décennies, bien que les structures des grandes entreprises présentes à Marghera aient changé, les entreprises liées au traitement du pétrole et de ses dérivés, aux engrais, aux métaux et aux produits chimiques ont poursuivi leurs activités.
Cependant, les changements dans les structures de production, avec les fermetures et/ou restructurations d’entreprises qui en ont découlé, les changements dans les processus industriels et la contraction des activités de recherche et de développement, ont entraîné une baisse substantielle de l’emploi.

Ma vision est celle de ce qui reste d’une Marghera post-industrielle, où l’homme n’existe plus :

Le silence est total,
dans les usines.

Les bâtiments, silencieux,
se reposent, se rendent.

La poussière se dépose sur l’asphalte brûlant,
les clôtures décrivent des cages,
dans lesquelles les structures sont enfermées comme des animaux dans un zoo.

Le vent est désormais la seule présence,
frappant les tôles et sifflant par-dessus les chevrons,
les squelettes ternes des usines,
qui semblent grogner.

Ils témoignent du vide,
que l’homme y a vécu.

Stefano Gili

https://gili.photo/

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